Degroote, Loïc
(2008).
Génération des marées internes dans l'estuaire du Saint-Laurent.
Mémoire.
Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en sciences de l'eau, 106 p.
Résumé
Le fleuve Saint-Laurent est composé d'un estuaire aux dimensions imposantes.
C'est un lieu assez unique qui possède des caractéristiques spéciales, parfois plus
proches de l'océan que du fleuve. Sa largeur est en effet importante mais aussi sa
profondeur. L'estuaire est traversé par le chenal laurentien qui s'étend du détroit de
Cabot jusqu'à l'embouchure du Saguenay. A cet endroit la bathymétrie remonte
brutalement (seuil). La profondeur passe de 250 mètres à 50 mètres en moins de 12
kilomètres. A cause de cette remontée brutale, la tête du chenal laurentien est un lieu
particulier. On y observe une vie aquatique intense et des courants complexes. Grâce au
phénomène de diffusion, des marées internes sont supposées prendre naissance à cet
endroit.
Des données terrains sur l'estuaire maritime, de la tête du chenal laurentien
jusqu'à Rimouski, ont été utilisées pour mettre en évidence la présence de ces marées
internes. Ces données ont aussi permis de constater la forte variabilité de la stratification
dans la zone de génération mais aussi de mettre en évidence la structure des modes
verticaux présents. Nous constatons que plusieurs modes sont générés à la tête mais que
seul le premier mode se propage.
Un modèle conceptuel simple à deux couches a ensuite été développé afin de
mieux comprendre ce phénomène. Tout d'abord, le comportement général des marées
internes face à un changement de bathymétrie ou de stratification est discuté pour
plusieurs ordres de grandeur de bathymétrie. Une bathymétrie de forme exponentielle a
ensuite été comparée à une simple marche. Les résultats montrent que la différence entre
ces deux bathymétries peut dans certains cas devenir négligeable. Puis, ce modèle a été
appliqué au Saint-Laurent. Les résultats obtenus montrent qu'on peut générer des marées
internes à la tête du chenal laurentien et qu'il existe une forte dépendance du phénomène
de génération avec la stratification. Ceci permet d'expliquer les écarts parfois importants
des amplitudes et des longueurs d'onde obtenus dans la littérature. Compte tenu du fait
que la stratification est changeante au cours du temps spécialement au dessus du seuil,
les résultats sont concordants avec les articles considérés dans cette étude (Forrester
1974; Blackford 1978; Therriault et Lacroix 1975; Muir 1979). Ceci constitue un
argument de plus pour valider l'hypothèse de génération à la tête du chenal laurentien.
Type de document: |
Thèse
Mémoire
|
Directeur de mémoire/thèse: |
Gratton, Yves |
Mots-clés libres: |
modèle conceptuel ; modélisation; bathymétrie; marées internes; estuaire; fleuve Saint-Laurent |
Centre: |
Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: |
27 août 2013 14:56 |
Dernière modification: |
17 nov. 2015 16:23 |
URI: |
http://espace.inrs.ca/id/eprint/1474 |
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