Rwigemera, Arlette; Gaye, Bintou; Pan, Jun Feng et Delbès, Géraldine . Le nonylphénol affecte le développement du testicule foetal indépendamment de la voie de signalisation des oestrogènes In: Congrès Armand-Frappier 2017 (10e édition), 9-11 novembre 2017, Orford (Québec).
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L’exposition à des xénoestrogènes affecte négativement la fertilité masculine et particulièrement si celle-ci survient durant la vie foetale. Le nonylphénol est un composé oestrogénique faible présent dans l’environnement et détectable dans le lait maternel, le sang et l’urine. Ses effets négatifs sur le testicule adulte sont connus toutefois, son impact sur le développement foetal du testicule est peu étudié. Notre hypothèse est que le nonylphénol affecte le développement normal du testicule foetal via la voie de signalisation des oestrogènes. Nous avons comparé l’impact de 1μM de nonylphénol à l’éthinylestradiol, un fort agoniste de l’oestrogène, sur le développement du testicule foetal. Des testicules foetaux de rat ont été explantés à 15.5 ou 18.5 jours post-coïtum (jpc) et cultivés 3 jours avec du nonylphénol ou de l’éthinylestradiol. Nous avons évalué l’impact du traitement sur le développement du testicule et le nombre de cellules par analyse histopathologique et immunohistochimie, et la sécrétion journalière de testostérone par test ELISA. Aucun traitement n’affecte le volume des testicules ou la structure des cordons séminifères aux deux âges. Cependant, à 15.5jpc, les deux composés réduisent significativement le nombre de gonocytes par testicule, tandis que seul le nonylphénol réduit le nombre de cellules de Sertoli. Comme prévu, l’éthinylestradiol réduit significativement la sécrétion journalière de testostérone aux deux âges de traitement. Toutefois, le nonylphénol a l’effet inverse avec une augmentation significative de la sécrétion de testostérone dès 24h d’exposition à 15.5jpc. En outre, le co-traitement avec un inhibiteur des récepteurs aux oestrogènes (ICI 182,780) a renversé l’effet négatif de l’éthinylestradiol mais pas l’augmentation de la testostérone induite par le nonylphénol. Ceci démontre que l’impact du nonylphénol sur la stéroïdogenèse est indépendante de la voie de signalisation des oestrogènes. Les études futures viseront à déterminer l’impact des traitements sur la reprogrammation épigénétique qui peut être reproduite avec ce modèle.
Type de document: | Document issu d'une conférence ou d'un atelier |
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Mots-clés libres: | - |
Centre: | Centre INRS-Institut Armand Frappier |
Date de dépôt: | 18 mars 2019 18:11 |
Dernière modification: | 17 oct. 2023 19:55 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/7947 |
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