Martinez, Sarah et Déziel, Éric . Comparaison de deux approches pour optimiser la production de rhamnolipides par la bactérie Burkholderia thailandensis In: Congrès Armand-Frappier 2017 (10e édition), 9-11 novembre 2017, Orford (Québec).
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Problématique : La majorité des agents tensioactifs sont produits par des voies synthétiques dérivées de l’industrie chimique. Les rhamnolipides sont des biosurfactants d’origine bactérienne présentant d’excellentes propriétés tensioactives, une faible toxicité et une biodégradabilité élevée. Ils sont principalement étudiés chez l’espèce virulente Pseudomonas aeruginosa, mais les bioprocédés mis en place sont peu viables à cause des coûts associés à leur production et à leur purification.
Hypothèses : Burkholderia thailandensis est une autre bactérie produisant des rhamnolipides et présentant l’avantage d’être non-pathogène. De plus, elle produit un congénère majoritaire, facilitant les étapes de purification subséquentes à la biosynthèse. Dans une optique d’optimisation, une souche prototype a été modifiée par deux approches différentes : l’évolution dirigée et la mutagenèse aléatoire.
Méthodologie : B. thailandensis est capable d’un mouvement coordonné sur milieu semi-solide, appelé swarming, nécessitant la présence d’un flagelle et la production de rhamnolipides. Par des rondes successives de swarming, B. thailandensis a été soumise à une évolution accélérée, afin de faire apparaître des mutations en faveur d’une surproduction de rhamnolipides. En parallèle, la même souche a été mutée aléatoirement par transposition. Un criblage des populations a été réalisé pour sélectionner phénotypiquement des mutants intéressants. Les rhamnolipides ont ensuite été quantifiés par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse.
Résultats : Ces deux approches ont mis en évidence des mutants surproducteurs de rhamnolipides. La mutagenèse aléatoire par transposon a permis une augmentation de la production de rhamnolipides plus significative. L’identification de la position des mutations induites est en cours. Les premières données indiquent entre autres des mutations dans des systèmes de régulation.
Conclusion. L’augmentation de la production de rhamnolipides traduit une modification de la souche en faveur du développement d’un bioprocédé et permet d’envisager une production à plus grande échelle. La suite des travaux impliquera l’optimisation du milieu de culture afin de maximiser la biosynthèse.
Type de document: | Document issu d'une conférence ou d'un atelier |
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Mots-clés libres: | - |
Centre: | Centre INRS-Institut Armand Frappier |
Date de dépôt: | 18 mars 2019 15:36 |
Dernière modification: | 18 mars 2019 15:36 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/7936 |
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