Lalonde, Isabelle (2016). Suivi de la succession des communautés microbiennes et de l’oxydation du CO d’un sol forestier afin d’identifier des bactéries carboxydovores inconnues Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en microbiologie appliquée, 114 p.
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Résumé
Le monoxyde de carbone (CO) influence la chimie atmosphérique de plusieurs autres gaz dans
l’atmosphère. Les radicaux hydroxyles (OH·) et certaines bactéries aérobies du sol sont les
deux grands puits atténuant les émissions globales de CO. Le puits biologique étant le moins
connu et le plus incertain rend difficile d’évaluer l’impact du changement global sur la distribution
et l’activité métabolique des bactéries capturant le CO et ainsi sur la chimie atmosphérique de
plusieurs gaz. Quelques bactéries aérobies pouvant consommer le CO atmosphérique,
appelées carboxydovores, ont été isolées jusqu’à présent mais ne sont pas suffisantes pour
comprendre l’ensemble de ce puits de CO. Pour les étudier, le gène coxL, codant pour la COdéshydrogénase
(CODH) permettant la réaction d’oxydation du CO, est utilisé comme point de
départ. Une étude précédente a observé un enrichissement de séquences coxL atypiques dans
un sol de forêt de feuillus. Ces séquences ont été assignées à des Deltaprotéobacteries, selon
leur seul représentant le plus près, Haliangium ochraceum. Cette assignation à de nouvelles
espèces de Deltaprotéobacteries aérobies ou d’autres espèces inconnues est fort incertaine en
raison du transfert latéral des gènes codant pour la CODH. Le présent projet a été réalisé afin
de tenter d’identifier les bactéries possédant le gène coxL atypique en colonisant le sol de forêt
de feuillus stérile avec sa flore indigène. Ainsi, la consommation du CO, la diversité des gènes
coxL et la diversité des gènes d’ARNr 16S ont pu être suivis en fonction du temps d’incubation
du sol. Une méthode innovatrice impliquant le calcul de réseaux de corrélation a été utilisée
pour intégrer les données. Les ribotypes démontrant une forte covariation durant la colonisation
du sol ont d’abord été groupés en 5 modules différents. La diagonalisation des modules en
vecteurs a permis d’identifier un module fortement corrélé à l’activité de consommation de CO
du sol. Des analyses de corrélations ont été effectuées entre le vecteur de ce dernier module et
les génotypes coxL détectés durant l’incubation. La très faible abondance de ribotypes de
Deltaprotéobacteries retrouvés dans l’étude permet de conclure qu’il est peu probable que le
génotype coxL atypique provienne de bactéries appartenant à cette classe. Selon la forte
corrélation au CO et l’abondance de certains OTU ARNr 16S, les génotypes atypiques coxL
pourrait provenir de bactéries de la famille des Microbacteriaceae, Actinospicacae ou
Acetobacteraceae. Le suivi des séquences coxL par qPCR laisse croire que les bactéries
possédant le gène coxL atypique seraient des stratégistes K. Leur domestication nécessitera
des milieux de culture formulés pour défavoriser les bactéries à croissance rapide et la cellulose
sera la source de carbone à privilégier.
Surveys of the coxL gene, encoding the large subunit of the CO-dehydrogenase, are used as a
standard approach in carboxydovore bacteria scavenging atmospheric CO ecological studies.
Recent soil surveys unveiled that the distribution of coxL sequences encompassing the atypical
genotype coxL-type I(group x) was correlated to the CO oxidation activity. Based on
phylogenetic analysis including the available coxL reference genome sequences, this unusual
genotype was assigned to an unknown Deltaproteobacteria with the coxL sequence from
Haliangium ochraceum being the sole and closest reference sequence. Here we seek to
challenge the proposed taxonomic assignation of coxL(group x) genotype through the
monitoring of CO consumption activity and microbial community successions during the
colonization of sterile soil microcosms inoculated with indigenous microorganisms. In our study,
we established that the estimated population density of Deltaproteobacteria was too small to
account for the abundance of coxL(group x) genotype detected in soil. Furthermore, we
computed a correlation network to relate 16S rRNA gene profiles with the succession of coxL
genotypes and CO uptake activity in soil. We found that most of the coxL genotypes for which
the colonization profile displayed covariance with CO uptake activity were related to potential
carboxydovore bacteria belonging to Actinobacteria and Alphaproteobacteria. Our analysis did
not provide any evidence that coxL(group x) genotypes belonged to Deltaproteobacteria.
Considering the colonization profile of CO-oxidizing bacteria and the theoretical energy yield of
measured CO oxidation rates in soil microcosms, we propose that unknown carboxydovore
bacteria harboring the atypical coxL(group x) genotype are mixotrophic K-strategists.
Type de document: | Thèse Mémoire |
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Directeur de mémoire/thèse: | Constant, Philippe |
Mots-clés libres: | CO atmosphérique, bactéries carboxydovores, coxL, sol, Carbon monoxide, forest soil, carboxydovore bacteria, correlation network, monoxyde de carbone; carbon monoxid |
Centre: | Centre INRS-Institut Armand Frappier |
Date de dépôt: | 29 avr. 2018 05:21 |
Dernière modification: | 15 mai 2023 13:48 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/6762 |
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