Demers, François (1996). Rôle du VIH dans le processus d'engagement vers une mort cellulaire par apoptose des lymphocytes T auxiliaires. Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en virologie et immunologie, 216 p.
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Résumé
La baisse fonctionnelle et numérique des lymphocytes T CD4+ sont les événements qui caractérisent le mieux la progression de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Les lymphocytes T CD4+ étant les cellules-clés de la réponse immunitaire, leur déplétion se traduit par une perte graduelle de l'efficacité du système immunitaire. L'immunodéficience ainsi causée par le VIH se manifeste tardivement par le développement d'infections opportunistes et de certaines néoplasies. L'absence d'un traitement curatif fait que l'issue du syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA) est toujours fatale. Plus d'une douzaine d'années après l'identification de l'agent étiologique du syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) par le Pr. Luc Montagnier et ses collègues (Barré-Sinoussi et al., 1983), la nature des mécanismes par lesquels le virus entraîne le SIDA reste encore mal comprise. La déplétion progressive, puis la disparition complète de la population de lymphocytes T CD4+ ne peuvent s'expliquer uniquement par l'infection de ces cellules par le VIH. En effet, il a été démontré que le virus n'infecte qu'un faible pourcentage des lymphocytes CD4+ (Bagasra et al., 1992). Différents mécanismes indirects ont donc dûs être considérés. Certains chercheurs ont émis l'hypothèse qu'une réémergence inappropriée d'une mort cellulaire programmée, ou apoptose, induite par le VIH pourrait expliquer la baisse fonctionnelle et la diminution graduelle du nombre de lymphocytes T CD4+ dans le sang (Montagnier et al., 1991; Gougeon et al., 1991; Ameison et Capron, 1991). Dans notre projet, nous avons voulu déterminer la capacité du VIH et plus spécifiquement, de la glycoprotéine de son enveloppe, la gp160, à induire en apoptose des cellules provenant d'une lignée cellulaire lymphoblastoïde CD4+. En utilisant différentes conditions expérimentales, nous avons trouvé que ni le VIH, ni les Immunosomes-gp160, qui sont des vésicules phospholipidiques sur lesquels la gp160 est ancrée, n'induisent les cellules T CD4+ en apoptose. Par contre, la glycoprotéine virale purifiée et agencée en rosette, a induit en apoptose 30% d'une population de lymphocytes T CD4+, en seulement 6 heures d'incubation. Dans une autre expérience, une préincubation de la gp160 avec des anticorps anti-gp160 a annulé l'induction d 'apoptose. Ce dernier résultat démontre que la gp160 agit de manière spécifique comme une inductrice de l'apoptose. Par ailleurs, d'autres résultats que nous avons obtenus montrent qu'un ou plusieurs facteurs présents dans le sérum foetal bovin (SFB) ainsi que dans le sérum humain protègent les cellules de l'action de la gp160. Il semble également que les sérums d'individus séropositifs offrent une moins bonne protection contre l'apoptose induite par la gp160 que les sérums provenant de personnes séronégatives. Nos résultats suggèrent donc que la gp160 libre se trouvant dans les ganglions et le sang, pourrait induire une proportion significative de lymphocytes T CD4+ en apoptose. De plus, la gp160 semble bénéficier de conditions favorables à son action puisque le sérum provenant de personnes séropositives semble offrir une moins bonne protection qu'un sérum normal contre l'apoptose induite par la gp160.
Type de document: | Thèse Mémoire |
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Directeur de mémoire/thèse: | Thibodeau, Lise |
Mots-clés libres: | - |
Centre: | Centre INRS-Institut Armand Frappier |
Date de dépôt: | 30 avr. 2018 00:29 |
Dernière modification: | 19 mai 2023 15:23 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/6673 |
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