Dépôt numérique
RECHERCHER

Programme de recherche en santé et changements climatiques 2011-2015 : Études appliquées à la relation maladies cardiovasculaires–météorologie/climat au Québec (PACC – volet MCV): Projet E3: Contribution du déficit d’espaces verts à la morbidité et à la mortalité pour cause de maladies cardiovasculaires les plus mortelles, au Québec pour la période 1996-2011.

Téléchargements

Téléchargements par mois depuis la dernière année

Plus de statistiques...

Ngom, Roland; Gosselin, Pierre; Blais, Claudia et Gloaguen, Erwan (2016). Programme de recherche en santé et changements climatiques 2011-2015 : Études appliquées à la relation maladies cardiovasculaires–météorologie/climat au Québec (PACC – volet MCV): Projet E3: Contribution du déficit d’espaces verts à la morbidité et à la mortalité pour cause de maladies cardiovasculaires les plus mortelles, au Québec pour la période 1996-2011. Rapport de recherche (R1700). INRS, Centre Eau Terre Environnement, Québec.

[thumbnail of R1700.pdf]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (5MB) | Prévisualisation

Résumé

Les espaces verts ont-ils un effet bénéfique sur la santé cardiovasculaire au Québec? Tel est le questionnement fondamental qui a guidé cette étude. Les Régions Métropolitaines de Recensement de Montréal et de Québec ont été choisies comme support spatial pour cette étude. La base de données du Système Intégré de Surveillance des Maladies Chroniques du Québec a été utilisée. La morbidité et la mortalité des cardiopathies ischémiques, des maladies vasculaires cérébrales et de l’insuffisance cardiaque ont été considérées pour les années allant de 1996 à 2011, en plus des facteurs de risques associés que sont le diabète et l’hypertension. Trois fenêtres temporelles divisant les années de ces données en trois parties de cinq ans et six ans ont été définies. Des distances aux espaces verts ont été calculées ainsi que les fonctions de ces espaces verts à un niveau spatial aussi fin que le code postal à six positions. Des variables de contrôle de nature sociale et environnementale ont été ajoutées aux variables classiques que sont l’âge et le genre pour évaluer avec le plus de justesse la contribution bénéfique potentielle des espaces verts dans la réduction de la morbidité et mortalité des maladies cardiovasculaires. Des modèles de Poisson ont été définis à deux niveaux d’analyse, au niveau des individus et au niveau des aires de diffusion ou secteurs de dénombrement, tandis que des modèles de régression logistique ont été utilisés pour la mortalité au niveau de l’individu. Les résultats montrent des liens statistiques beaucoup plus forts au niveau individuel avec un odds ratio plus élevé pour la catégorie de la population la plus éloignée des espaces verts ou pour celle dont l’espace vert le plus proche n’a pas la fonction spécifique identifiée comme étant statistiquement associée à l’affection cardiovasculaire étudiée. Les maladies vasculaires cérébrales se sont distinguées en montrant une cohérence de cette variation entre le niveau individuel et celui du secteur de dénombrement, mais uniquement pour la fenêtre temporelle 2001-2005. Les maladies vasculaires cérébrales ont aussi montré l’unique association statistique importante entre espaces verts et morbidité des maladies cardiovasculaires cérébrales. L’insuffisance cardiaque et les maladies cérébrales vasculaires ont montré une plus grande fréquence dans leurs associations statistiques avec les espaces verts que les cardiopathies ischémiques, qui sont plus fortement liées au diabète, et semblent donc pouvoir moins bénéficier de l’effet préventif présumé des espaces verts. De plus tandis que l’insuffisance cardiaque et les maladies vasculaires cérébrales montrent une tendance franche à la baisse de leur taux de mortalité, caractérisée par une diminution de leur présence dans les anciens noyaux urbains les plus denses, les cardiopathies ischémiques baissent moins franchement et sont plus hétérogènes dans leur distribution spatiale. La fenêtre temporelle 2006-2011 a montré des associations statistiques significatives uniquement avec les espaces verts ayant des fonctions spécifiques, en l’occurrence les fonctions d’accessibilité aux espaces verts par des pistes cyclables et accessoirement les fonctions sportives. La fonction d’accessibilité par les routes (incluant une priorité d’accessibilité par les autos) des espaces verts ont quant à eux montré un effet controversé plus néfaste que bénéfique à la santé cardiovasculaire. Seule la fenêtre temporelle 2006-2011 montre un effet bénéfique de la fonction d’accessibilité par les routes à l’avantage de la RMR de Montréal. Cette fenêtre temporelle parait avoir bénéficié d’une meilleure offre qualitative en matière d’espaces verts. Tout se passe comme si un processus de gentrification permet aux populations les plus âgées et favorisées des noyaux urbains les plus anciens et les plus denses de bénéficier de cette offre. Ces résultats suggèrent que c’est moins la surface des espaces verts, leurs fonctions naturelles, leur accessibilité par les transports en commun que leurs fonctions favorisant une activité physique qui vont être bénéfiques pour la santé cardiovasculaire nonobstant les autres facteurs d’attractivité présents dans les noyaux urbains.

Type de document: Rapport
Mots-clés libres: maladies cardio-vasculaires; changements climatiques; espaces verts; ville
Centre: Centre Eau Terre Environnement
Date de dépôt: 25 oct. 2016 17:40
Dernière modification: 25 oct. 2016 17:40
URI: https://espace.inrs.ca/id/eprint/4836

Gestion Actions (Identification requise)

Modifier la notice Modifier la notice