Gaume, Eric (2003). Éléments d'analyse sur les crues éclair. Thèse. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Doctorat en sciences de l'eau, 360 p.
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Résumé
Les crues éclair (i.e. crues soudaines provoquées par des événements pluvieux orageux) constituent sans aucun doute le risque naturel le plus destructeur en France. Malgré la menace qu'elles représentent et les nombreuses questions qu'elles suscitent, elles n'ont pas fait l’objet par le passé d’études systématiques. L'état des connaissances est actuellement loin d'être à la hauteur des enjeux exposés à ces crues et des ambitions désormais affichées par les pouvoirs publics en matière de prévention. Dans la première partie de ce document, une méthodologie d'analyse hydrologique post-événementielle a été mise au point et testée sur cinq études de cas. Outre l'exploitation classique des données pluviographiques et RADAR et l’estimation des débits de pointes de crues à partir des niveaux d'eau atteints, les informations concernant l'évolution temporelle des hauteurs d'eau et des débits correspondants ont été collectées auprès des témoins oculaires. Les premiers résultats obtenus sont encourageants et relativement inattendus : a) les bassins versants réagissent avec retard aux épisodes de pluies intenses, b) les volumes d'eau de pluie retenus sur les bassins et ne participant pas à la crue sont importants (de 150 à 200 millimètres dans les études de cas traitées), c) le type d'occupation des sols ne semble pas jouer un rôle déterminant sur la réponse hydrologique des bassins versants. La seconde partie de la thèse est consacrée à l’analyse théorique des lois de probabilité des débits de pointes de crues. Les possibilités offertes par l’approche qualifiée de semi-déterministe, consistant à coupler un modèle mathématique de genèse aléatoire de séries pluviographiques et un modèle "pluie-débit" sont explorées. Il apparaît que, compte tenu des propriétés de la relation pluie-débit, les distributions des débits pointes de crues (DDPC) n'appartiennent probablement à aucun des trois types de lois des valeurs extrêmes. Elles sont asymptotiquement contrôlées par la distribution des intensités moyennes maximales des événements pluvieux, mesurées sur une durée caractéristique du bassin versant. La forme des DDPC dans la gamme des périodes de retour intermédiaires - typiquement 10 à 10⁶ ans - dépend du modèle "pluie-débit" utilisé. Certaines hypothèses, réalistes au regard des retours d'expériences, conduisent à des distributions "multi-modales", dont le gradient local très élevé sur papier de Gumbel peut largement dépasser le "Gradex" des pluies sur une plage limitée de périodes de retour.
Flash floods (i.e. floods produced by severe thunderstorms of limited areal extent) are certainly the most destructive
natural hazard in France. They also give rise to numerous questions but no systematic studies have been conducted
in the past on such events. The relatively poor hydrological knowledge about this type of flood is not in accordance
with the risk that they represent or with the ambitious prevention policy objectives of the stake holders in France.
In the first part of this document, a post flood investigation methodology is proposed and tested on five case
studies. Besides the analysis of the available rainfall data and t he estimations of peak discharges on the basis of high
water marks, elements concerning the timing of the floods given by eyewitnesses were gathered. The first results
obtained are hopeful and reveal some original aspects of the rainfall-runoff relationship during flash floods : 1)
the watershed response to the intense storm bursts is late and relatively sudden, 2) a large amount of rainwater
(150 to 200 millimeters in the present case studies) is retained on the catchments and does not contribute to the
flood flow , 3) no significant effects of the land use type could be identified . The second part of the document, is
devoted to the theoretical analysis of the flood peak distributions. The potential of the 50 called derived distribution
methods consisting in coupling a stochastic rainfall simulator and a mathematical "rainfall-runoff" model is assessed.
It appears that , due to t he properties of the "rainfall-runoff" process, flood peak distributions (FPD) belong most
probably to none of the three extreme value distibution types. The asymptotic behaviour of the FPD is controlled
by the maximum rainfall intensities measured over a duration characteristic of the studied watershed. The shape
of the FPD depends on the "rainfall-runoff" model used for the intermediate range of return periods - typically
10 to 10⁶ years. Some realistic hypothesis, according to the results of the post flood investigations, lead to "multi
modal" distributions, which local gradient on a Gumbel paper can be much larger than the "Gradex" of the rainfall
intensities over a limited range of return periods.
Type de document: | Thèse Thèse |
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Directeur de mémoire/thèse: | Villeneuve, Jean-Pierreet Desbordes, Michel |
Mots-clés libres: | crues; hydrologie; bassins versants; statistique |
Centre: | Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: | 08 nov. 2012 19:15 |
Dernière modification: | 01 juin 2023 19:26 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/346 |
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