Street, Maria Constanza (2015). La relation entre la migration et la fécondité chez des immigrantes de première génération au Québec Thèse. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Doctorat en démographie, 204 p.
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Résumé
Cette thèse prend la forme d’une collection d’articles scientifiques rédigés aux fins de publication. L’objectif principal est de mieux comprendre les mécanismes à travers lesquels la migration influe sur la fécondité chez les immigrantes de première génération au Québec. Les trois articles abordent différents aspects de cette problématique : le lien entre la migration et le calendrier des naissances et son impact sur l’estimation du niveau de la fécondité des immigrantes; le rythme de la naissance du premier enfant après la migration; et l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Les trois articles se basent sur des données de banques administratives: celle du Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, qui fournit des informations sur les admissions permanentes au Québec et celles de la Régie de l’assurance maladie du Québec, qui fournissent des informations sur les immigrantes qui sont bénéficiaires du régime d’assurance et les services médicaux rendus au Québec dont les accouchements et les avortements. On utilise aussi des données de l’état civil et du recensement aux fins de la comparaison. Les femmes de la cohorte à l’étude ont obtenu la résidence permanente entre 1997 et 2006 et avaient entre 15 et 40 ans au moment de l’admission. Dans le premier article, on analyse la fécondité des immigrantes et des non immigrantes au moyen d’une approche transversale, en considérant des taux de fécondité par âge et des indices synthétiques de fécondité estimés à partir du recensement canadien de 2006. Ensuite, on compare la fécondité des immigrantes de première génération à celle de l’ensemble du Québec à partir d’une approche longitudinale, en considérant la fécondité avant et après l’admission selon l’âge à l’admission et la région de provenance. Les résultats montrent que la fécondité des immigrantes de première génération est influencée par le calendrier de la migration et que les estimations obtenues au moyen de l’approche transversale surestiment les écarts entre les immigrantes et les natives. Le deuxième article s’intéresse à la transition au premier enfant et aux facteurs qui accélèrent ou ralentissent cet événement chez les femmes de la cohorte à l’étude qui étaient en union au moment de l’admission. Au moyen des fonctions de survie et des modèles de risque de Royston-Parmar, on estime l’effet des caractéristiques de la femme sur le rythme de la naissance du premier enfant. Les résultats montrent que le risque atteint le maximum deux ans après l’admission et qu’il est plus élevé chez les femmes au début de la vingtaine. D’autres caractéristiques dont le type de migration et le statut de la femme dans la demande d’admission, l’intention de travailler, l’état matrimonial et la région de provenance expliquent les écarts observés. Le troisième article porte sur l’usage de l’avortement comme moyen d’interrompre une grossesse non désirée jusqu’à cinq ans depuis l’admission chez les immigrantes de la cohorte à l’étude. On estime une série de modèles de régression logistique à ordonnée aléatoire afin de tenir compte de la part de la variance de la variable dépendante qui n’est pas expliquée par les caractéristiques de la femme ni de son pays d’origine. Les résultats montrent que la probabilité de subir une IVG est plus élevée chez les femmes célibataires et plus faible chez les femmes mariées, tandis que les caractéristiques du pays d’origine ont plus d’importance chez les premières. Nous concluons la thèse avec une synthèse globale des résultats obtenus, de sa contribution et de ses limites. Nous réalisons une réflexion sur la recherche future.
This dissertation is manuscript-based. Its main objective is to contribute to the understanding of the mechanisms by which the immigration process affects fertility among first generation immigrant women to Quebec. The three articles analyse different aspects of this broader research question: the link between migration and the timing of births and its impact on the estimation of fertility level among immigrant women; the transition to the first birth after arrival; and the termination of pregnancy. This dissertation uses administrative data from the Quebec Ministry of Immigration providing information on permanent admissions to Quebec, and data from the provincial health insurance board (RAMQ) which gathers information on immigrants who are entitled to provincial health insurance plan and medical services for which a claim has been made including birth deliveries and abortions. We also use data from vital statistics and census for comparison purposes. The analyses from these data are restricted to the cohort of women who obtained their permanent residence between 1997 and 2006 and were aged 15 to 40 upon admission. In the first article, we analyse the fertility of foreign and native-born women using cross-sectional analysis, by estimating age-specific fertility rates and total fertility rates based on the 2006 Canadian census.We then analyse the fertility of first generation immigrant women using a longitudinal approach, by estimating their fertility before and after admission according to the age at admission and region of origin. Results show that the fertility of first generation immigrant women is indeed influenced by the timing of migration, and that differences in fertility levels between immigrant and native-born women are overestimated when using cross-sectional analysis. The second article studies the transition to the first birth and the factors that accelerate or delay this event among the cohort under study, by considering the women that were in a union at the time of admission. We estimate the effect of women’s characteristics on the timing of the first birth analysing of survival curves and Royston-Parmar hazard models. Results show that the hazard of the first birth is the highest two years after arrival and higher among younger in their early twenties. Other characteristics contribute to explain the differences: immigrant category, whether women are the main applicant, the spouse or a dependent of the main applicant, whether women have the intention to work or study, marital status and the region of origin. The third article studies the use of induced abortion as a means of terminating an unwanted pregnancy within the first five years after admission among women from the cohort under study. We estimate a series of random-intercept logistic regression models to account for the variation of the dependent variable that is not explained by either women’s characteristics or country of origin. Findings show that the probability of experiencing an abortion is higher among single women and lower among married women, whereas context of country of origin has a stronger effect among the former. We conclude the dissertation with a summary of findings, contributions, limitations, and future research implications.
Type de document: | Thèse Thèse |
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Directeur de mémoire/thèse: | Laplante, Benoît |
Mots-clés libres: | immigration fécondité; génération d’immigration; âge à la migration; type de migration; transition au premier enfant; interruption volontaire de grossesse; approche transversale; approche longitudinale; analyse des biographies; Québec; immigration; fertility; immigrant generation; age at migration; type of migration; transition to the first birth; termination of pregnancy; cross-sectional analysis; longitudinal analysis; event history modelling; Quebec |
Centre: | Centre Urbanisation Culture Société |
Date de dépôt: | 12 févr. 2016 16:29 |
Dernière modification: | 25 août 2021 19:29 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/3307 |
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