Paradis, Daniel (2000). Comparaison des méthodes de détermination des périmètres de protection des ouvrages de captage d'eau souterraine dans les aquifères granulaires du piémont Laurentien. Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en sciences de la terre, 262 p.
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Résumé
Les activités humaines sont souvent la cause de la dégradation des sources d'eau
potable. Depuis plusieurs années, certaines municipalités ont connu des problèmes de
qualité de leur eau souterraine suite à la contamination par des agents polluants tels les
chlorures, l'aldicarbe, les hydrocarbures et les nitrates. Certains ouvrages de captage
municipaux ont même dû être abandonnés. La gestion des sources potentielles de
contamination contenues à l'intérieur des périmètres de protection (PDP) déterminés
autour des ouvrages de captage constitue une méthode efficace de préservation de la
qualité de l'eau souterraine.
Le PDP circonscrit un territoire comprenant la surface et le sous-sol autour d'un ou de
plusieurs ouvrages de captage (puits ou sources) et à l'intérieur duquel des
contaminants peuvent migrer et éventuellement contaminer le ou les ouvrages de
captage. Au Québec, le ministère de l'environnement (MENV) définit trois périmètres
distincts : (1) le périmètre immédiat, visant à protéger le captage et ses équipements.
correspondant à une zone clôturée de rayon minimal de 30 mètres autour du captage;
(2) le périmètre rapproché, visant à protéger le captage contre les sources de
contamination bactérienne ou virale, correspondant à un temps de transport de 60 jours
ou à une distance minimale de 100 mètres à partir du captage et (3) le périmètre éloigné
visant à protéger le captage contre les substances polluantes persistantes et défini par
l'aire d'alimentation du captage.
Il existe plusieurs méthodes de détermination des PDP. Ces méthodes varient de
simple d'application à des méthodes très complexes et dispendieuses. De façon
générale, plus la méthode permet l'intégration des caractéristiques géologiques,
hydrologiques et hydrogéologiques du milieu, plus elle est précise. La principale
problématique dans l'établissement des PDP consiste à faire le choix d'une méthode qui
assure une détermination réaliste de ces périmètres à partir d'un minimum
d'informations et pour un minimum de coûts. Ainsi, les principaux objectifs de ce
mémoire sont d'appliquer, de comparer et de valider différentes méthodes de
détermination des PDP ainsi que d'évaluer l'influence de l'incertitude reliée à l'évaluation
des paramètres hydrogéologiques sur la forme et les dimensions de ces périmètres pour
différents contextes hydrogéologiques de la MRC de Portneuf.
Les types d'ouvrage de captage considérés sont un réseau de puits (20 pointes
filtrantes) situé à Pont-Rouge et aménagé dans les dépôts meubles ainsi qu'une zone de
résurgence (sources) captée au contact d'un aquifère sableux et d'un aquitard située à
Saint-Alban. Ces captages sont parmi les plus importants de la MRC de Portneuf.
L'approche utilisée pour la validation des méthodes consiste à faire le choix de la
méthode qui représente le mieux le contexte hydrogéologique du site et à utiliser le
périmètre obtenu par cette méthode comme base de comparaison pour la validation des
autres méthodes. La comparaison des PDP éloignés est faite avec l'aire d'alimentation
déterminée par cartographie hydrogéologique (piézométrie), alors que pour les PDP
rapprochés cette comparaison est faite avec la zone de transport de 60 jours obtenue
par modélisation numérique avec MODFLOW et MODPATH.
Les méthodes comparées sont des équations de bilan de masse (infiltration et cylindre),
des équations analytiques simples (écoulement uniforme, temps de transport avec la loi
de Darcy et temps de transport de Bear et Jacobs, 1965), la méthode empirique de
Civita (1995), la cartographie hydrogéologique, la méthode 3A2E, la modélisation par
éléments analytiques (WhAEM) et la modélisation numérique (MODFLOW-MODPATH).
Pour les PDP éloignés et rapprochés des sites de Pont-Rouge et de Saint-Alban, ta
méthode 3A2E donne les meilleurs résultats d'un point de vue précision-coûts. Dans
tous les cas étudiés, le rapport d'aire commune obtenue par cette méthode est toujours
supérieur à 82% et la quantité d'informations nécessaire à son utilisation est minimale.
Cependant, puisque cette méthode est indépendante de l'écoulement, celle-ci doit être
appliquée avec discernement. Pour une évaluation plus précise des PDP éloigné et
rapprochés, la cartographie hydrogéologique et la modélisation numérique doivent être
envisagées.
Human activities surrounding wells and springs are often responsible for the poor quality
of the drinking water obtained from groundwater. Some municipal wellfields have even
been abandoned due to contamination from hydrocarbons, nitrates or other types of
pollutants The management of potential contaminant sources within wellhead protection
area (WHPA) is a recognized preventive approach to preserve the quality of exploited
groundwater resources. Numerous methods have been proposed for the delineation of
WHPA. They range from simple to very complex and their cost varies accordingly. Until
now, no comparative study has ever been conducted on WHPA delineation methods in
Quebec. A need was thus felt for a comparative study that would also provide
guidelines on the minimal level of characterization required and the most effective
methods available for delineating a WHPA. The study covers the delineation of WHPA
for wells and springs in unconfined aquifers. The study was carried out in the Portneuf
area where large sand and gravel unconfined aquifers are widely used for water supply.
Two study areas were chosen, including one for wells and one for springs in different
hydrogeological setting and groundwater exploitation conditions. At each site, a
thorough hydrogeological characterization was carried out to provide a reference for the
evaluation of the WHPA methods. The WHPA delineation methods compared include
Volumetric Flow Equation, Uniform Flow Equation, Time of Travel Analytical Equation,
Empirical Equation, Hydrogeologic Mapping, 3A2E Method, Analytical Element Modeling
and Numerical Modeling. These methods were compared using the areas obtained for
the zone of contribution (ZOC) and the 60 days zone of transport (60 d ZOT) obtained
from each method. We defined a "common area ratio” as the ratio of the area of the
ZOC obtained from the different WHPA methods over the area obtained from
hydrogeological mapping. Similarly, a “common area ratio” for the 60 d ZOT was
calculated for the area obtained by the WHPA method over the area obtained from a
numerical groundwater model developed for each site.
For the ZOC and the 60 d ZOT of the Pont-Rouge and Saint-Alban sites, the 3A2E
method gives the best results considering both the precision of the area delineated
compared to the references as well as the ease of application of the method (amount of
data required, ease of use). In all cases, the common area ratio obtained with the 3A2E
method is above 80 % and the data required for its application is minimal. However,
hydrogeological mapping and numerical modeling should be considered when a more
precise evaluation of the WHPA is required.
Type de document: | Thèse Mémoire |
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Directeur de mémoire/thèse: | Martel, Richard |
Co-directeurs de mémoire/thèse: | Lefebvre, Renéet Michaud, Yves |
Mots-clés libres: | eau souterraine; aquifère; PDP; hydrogéologie; modèle numérique; MODFLOW-MODPA; piémont laurentien |
Centre: | Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: | 29 oct. 2012 20:13 |
Dernière modification: | 18 mai 2023 18:48 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/327 |
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