Sarma, Saurabh Jyoti (2014). Production d'hydrogène par bioconversion du glycérol brut et utilisation durable des rejets liquides générés au cours du processus. Thèse. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Doctorat en sciences de l'eau, 456 p.
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Résumé
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Le biohydrogène est une source d'énergie renouvelable, qui a l’avantage d’être le
carburant le plus propre pour l'avenir. La combustion de l'hydrogène ne produit pas de
CO2. La seule émission du processus est de l'eau et, par conséquent, ce combustible a
un potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) très élevé. De
même, l’hydrogène a une densité d'énergie massique supérieure à celle des
combustibles conventionnels tels que l'essence ou le diesel. Sur une note similaire, le
biodiesel est l'un des carburants renouvelables principalement étudiés et disponibles au
niveau commercial. Au cours de la production du biodiesel par transestérification des
lipides (par exemple, les huiles végétales, les graisses animales et les lipides des
algues), du glycérol brut (GB) est généré comme sous-produit et représente 10% du
poids du produit. En raison de la présence de nombre d'impuretés ainsi que
l'augmentation continue de la production mondiale, la valeur de marché actuelle du GB
est aussi bas que $ 0.11/kg. De plus, le coût d'élimination efficace et durable du GB
contenant du méthanol, du sel et d'autres impuretés est un défi pour les fabricants de
biodiesel. En variante, le GB peut être utilisé comme matière première (substrat) pour la
production de biohydrogène. De façon conventionnelle, l'hydrogène peut également
être produit par des techniques chimiques tels que le reformage à la vapeur du gaz
naturel, l’oxydation partielle du pétrole et du charbon par la gazéification. Contrairement
à la production biologique d'hydrogène, toutes ces techniques utilisent des
combustibles fossiles comme matière première et ne sont donc pas considérés comme
des processus durables.
Dans le cadre de ce projet de doctorat, la faisabilité technico-économique de la
production d'hydrogène par la bioconversion du GB a été évaluée. Le coût le plus élevé
de production se situe au niveau du procédé de fermentation. Néanmoins, certaines
options alternatives pour la réduction du coût du procédé ont été identifiées. Une
recherche a été effectuée afin de déterminer le potentiel maximum de production de H2
à partir du GB en l'absence de tout nutriment coûteux supplémentaire. Une production
maximale de 2023 mL-H2/L-milieu a été atteint et 10 g/L de GB a été jugée la
concentration initiale optimale. En outre, l'ajout au milieu d’une quantité de biomasse
endogène (50 mg/L) provenant d’une fermentation antérieure et dont les ressources
sont épuisées a permis d’améliorer la production de 32,5%. De même, l'application de
suppléments moins chers, tels que les rejets liquides d’abattoir (LA), les déchets de
brasserie (BDB) et l'urée ont amélioré la production de 19±4, 27±3 et 39±4%,
respectivement. Le citrate ferrique et ses particules séchées par un atomiseur ont
également amélioré la production d'hydrogène de 17,2% à 31,7%. La production
d'hydrogène utilisant des concentrations extrêmement faibles de GB initiale de 100
mg/L a permis de produire 22,7 mol-H2/kg GB soit une valeur de 2,75 fois plus élevées
que la valeur de 8,25 mol-H2/kg GB connu pour les systèmes de fermentation sombre.
L'effet inhibiteur des impuretés contenues dans le GB d’origine industrielle, telles que le
methanol, NaCl et le savon a été étudié. Sur la base de la vérification effectuée en
utilisant la méthodologie de réponse de surface, il a été observé que le savon est le
facteur le plus significatif (valeur p = 0,0104 < 0,05) pour inhiber la production
d'hydrogène. Afin de réduire l'effet inhibiteur du savon, le GB a été traité avec du
MgSO4 pour convertir le savon en une forme inactive (écume). L'approche a permis
d’augmenter la production cumulative de H2 (34,7%) ainsi que l'utilisation du glycérol
(près de 2,5 fois). Du même coup, le traitement permet d’augmenter la teneur en Mg
(un nutriment) dans le milieu passant d’une concentration de 0,57 mg/L à 201,9 mg/L.
Pour éviter l'inhibition du processus métabolique ou décalage possible en raison de
l'accumulation d'acide organique dans le milieu, lors de la fermentation, un ajustement
rigoureux du pH est nécessaire. Comme alternative, pour la première fois, un système
de bioréacteur anaérobie à deux phases a été mis au point pour l'extraction in situ des
différents acides organiques générés lors de la fermentation. Sur la base de
biocompatibilité, l'alcool oléique a été sélectionné en tant que phase organique du
système et une augmentation de la production d'hydrogène de 26,6 mmol/L à 29,6
mmol/L-milieu de culture a été obtenu.
En ce qui concerne les expérimentations finales, un procédé semi-continu a été utilisé
pour éviter l'inhibition du substrat, ainsi que réduire l'accumulation de sous-produits
pendant la production d'hydrogène. Le processus a été optimisé pour produire un
rendement volumique aussi haut que 5.18 L-H2/L-milieu de culture, ce qui est nettement
supérieur à celui de 2,02 à 2,68 L-H2/L-milieu précédemment rapporté pour la
bioconversion du GB.
Quant au volet visant la valorisation des rejets de fermentation l’aspect solubilisation du
phosphate a été abordé. Certains bio-fertilisants commerciaux solubilisant le
phosphate (PSB) utilisent des acides organiques pour chélater les cations de
phosphates insolubles (comme Ca3(PO4)2) présents dans le sol pour solubiliser le
phosphate et le rendre disponible pour les plantes. Il a été observé que le liquide
organique des rejets de fermentation du GB est riche en acide organique et pourrait
servir à la solubilisation du phosphate. Des essais en laboratoire ont donc été réalisés.
Lors de son ajout au sol, une augmentation de l’assimilation du phosphore de 2,18 à
2,74 fois a été mesuré par les plantes de soya. Ces résultats suggèrent que les
déchets liquides de fermentation du GB ont le potentiel de remplacer les PSB
disponibles dans le commerce. De même, lors de la production d'hydrogène par
fermentation, en plus de H2, divers produits chimiques industriels, y compris l'éthanol, le
1,3 propanediol et de l'acide butyrique sont produits. Si ces produits ne sont pas
récupérés, le liquide résiduel peut être utilisé comme matière première pour la
production de polyhydroxyalcanoates, des lipides, CH4, H2 et de l'électricité. Ainsi, dans
le cadre de la présente recherche, un processus de production de biohydrogène a été
évalué comme une bioraffinerie ayant le potentiel de produire du biocarburant, des
produits de la chimie fine et des biomatériaux. La stratégie pourrait être utile pour
réduire le coût global du processus en générant des revenus de sources multiples.
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Biohydrogen is the renewable energy source, which has been postulated to be the
cleanest fuel for future. Hydrogen combustion does not produce CO2; sole emission of
the process is water and hence, it has very high greenhouse gas (GHG) emission
reduction potential. Likewise, H2 has a gravimetric energy density higher than
conventional fuels such as gasoline, diesel. On a similar note, biodiesel is one of the
mostly studied and commercially available renewable fuels. During biodiesel production
by transesterification of lipids (e.g. vegetable oils, animal fats and algal lipids) crude
glycerol (CG) is generated as a byproduct; and by weight, it is around 10 % of the
product. Due to presence of number of impurities as well as continuous increase in its
global production, the present market value of CG is as low as $ 0.05/pound.
Additionally, cost effective and sustainable disposal of CG containing methanol, salt and
other impurities is a challenge for biodiesel manufacturers. Alternatively, CG can be
used as a feedstock for microbial hydrogen production. Hydrogen can also be produced
by chemical techniques such as steam reforming of natural gas; partial oxidation of
heavy oil and coal gasification. Unlike biological hydrogen production, all these
techniques use fossil fuels as the feedstock and thus are not considered as sustainable
processes.
As a part of the present investigation, techno-economic feasibility of hydrogen
production by CG bioconversion has been evaluated and high process cost was found
to be the major bottleneck. Nevertheless, certain achievable alternative options for
reduction of process cost have been identified. An investigation has been carried out to
determine maximum H2 production potential of CG in the absence of any additional
expensive supplement. A maximum production of 2022.5 mL H2/L medium has been
achieved and 10 g/L was found to be the optimum initial CG concentration. Further,
addition of spent biomass (50 mg/L) of the process into a subsequent process was
found to improve the production by 32.50%. Similarly, application of less expensive
supplements, such as slaughterhouse liquid waste (SL), brewery waste biomass (BWB)
and urea was found to improve the production by 18.81 ± 3.56, 27.30 ± 3.54 and 38.57
± 3.66 %, respectively. Ferric citrate and its nano-spray dried particles have also been
found to enhance hydrogen production by 17.18% to 31.71%. Hydrogen production
using extremely low initial CG concentration of 100 mg/L has been found to produce
22.7 mol-H2/kg CG; which is 2.75 folds higher than the value of 8.25 mol-H2/kg CG
known for dark fermentation.
The effect of CG impurities, such as methanol, NaCl and soap on hydrogen production
and substrate (glycerol) utilization has been studied. Based on the investigation carried
out using response surface methodology, it has been observed that soap is the most
significant factor (p value = 0.0104 < 0.05) to inhibit hydrogen production. In order to
reduce the inhibitory effect of soap, CG was treated with MgSO4 to convert the soap to
its inactive form (scum). The approach was found to increase cumulative H2 production
(34.70%) as well as glycerol utilization (nearly 2.5 folds). Additionally, the treatment can
increase the Mg (a nutrient) content of the medium from 0.57 ppm to 201.92 ppm.
To avoid process termination or possible metabolic shift due to organic acid
accumulation in the medium, during fermentative hydrogen production a rigorous pH
adjustment is necessary. Alternatively, for the first time, a two phase anaerobic
bioreactor system has been developed for in situ extraction of different organic acid
byproducts. Based on biocompatibility, oleyl alcohol has been chosen as the organic
phase of the system and an increase in hydrogen production from 26.58 mmol/L to
29.61 mmol/L-medium has been achieved. Further, a semi-continuous process has
been used to avoid substrate inhibition as well as to minimize byproducts accumulation
during hydrogen production. The process was found to produce as high as 5.18 L-H2/L-
medium, which is significantly higher than 2.02 to 2.68 L-H2/L-medium previously
reported for CG bioconversion.
Organic acids produced by commercial phosphate solubilizing bio-fertilizer (PSB) can
chelate the cations of insoluble phosphates (such as Ca3 (PO4)2) present in soil to
solubilize the phosphate and make it available for plants. It has been observed that
organic acid-rich liquid waste of fermentative hydrogen production process also has
excellent phosphate solubilizing ability. Upon its addition to soil, 2.18 to 2.74 folds
increase in phosphorus uptake by soybean plants has been observed. The finding
indicates that the liquid waste has the potential to be an alternative for PSB. Likewise,
during fermentative hydrogen production, in addition to H2, various industrial chemicals
including ethanol, 1,3 propanediol and butyric acid are produced. If these products are
not recovered, the liquid waste can be used as the feedstock for production of
polyhydroxyalkanoates, lipid, CH4, H2 and electricity. Thus, as a part of present
investigation, biohydrogen production process has been evaluated as a potential
biorefinery producing biofuels, fine chemicals and biomaterials. The strategy could be
useful to reduce overall cost of the process by generating revenue from multiple
sources.
Type de document: | Thèse Thèse |
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Directeur de mémoire/thèse: | Brar, Satinder Kaur |
Co-directeurs de mémoire/thèse: | Le Bihan, Yann |
Informations complémentaires: | Résumé avec symboles |
Mots-clés libres: | production d'hydrogène; bioconversion; glycérol brut; fermentation; déchets; économie |
Centre: | Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: | 18 nov. 2015 20:42 |
Dernière modification: | 23 juill. 2024 13:12 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/2807 |
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