Salamé, Dounia (2015). Entre mutations et continuités : pratiques de l'espace dans un camp de réfugiés en reconstruction Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en études urbaines, 219 p.
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Résumé
Ce mémoire propose d’aborder la reconstruction d’un espace urbain détruit par la guerre à
travers une lecture des pratiques quotidiennes de l’espace. Avec la destruction d’un quartier ou
d’une ville suite à une guerre ou une catastrophe naturelle, ce sont plus que des bâtiments et
des murs qui tombent. L’histoire des lieux, le quotidien des personnes qui y vivaient et leurs
relations sont également à reconstruire. De plus, la gravité de la destruction est souvent à la
mesure des inégalités sociales ou politiques que subissaient déjà les populations victimes.
Ainsi, la reconstruction d’un espace urbain détruit comporte un grand nombre d’enjeux qui
dépassent la simple reconstruction physique de bâtiments et d’infrastructures.
Il s’agit donc de s’interroger sur le rôle que les pratiques de l’espace au quotidien peuvent avoir
dans la reconstruction d’un espace de vie à travers une étude ethnographique du camp de
réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared au Liban. L’observation participante et les entrevues
menées à Nahr el-Bared démontrent que les pratiques de l’espace au quotidien permettent aux
habitants du camp de produire de nouveau un espace qui se trouve dans la continuité du camp
détruit, un espace affirmant leur identité palestinienne et leur attachement à certaines valeurs et
pratiques. Cependant, il apparaît également qu’il y a un rapport de transformation mutuelle entre
la reconstruction et les pratiques : l’espace en mutation renouvelle les pratiques quotidiennes
dans le camp et les pratiques elles-mêmes transforment à leur tour l’espace du camp.
This thesis tackles the question of the rebuilding of an urban space through the analysis of the
everyday practices of its inhabitants. After the destruction of a city or part of it after a war or
natural disaster, there is more to rebuild than walls and buildings. Its history and the everyday
lives and relationships of its inhabitants also need to be rebuilt. Often also, the seriousness of
the destruction is equal to the social and political inequity affecting the concerned population.
Several issues are therefore at stake when rebuilding an urban space, beyond the simple
reconstruction of buildings and infrastructure.
This research focuses on the role carried by everyday spatial practices in the rebuilding of a
space through an ethnographic study of the refugee camp of Nahr el-Bared (Lebanon).
Participant observation and semi-directed interviews in Nahr el-Bared showed that everyday
spatial practices allow inhabitants of the camp to produce a space that finds itself in continuity
with the demolished camp. Three types of practices are identified: those the inhabitants use to
re-appropriate the camp, those that serve the purpose of reproducing old practices and those
that renew the space of the camp. The practices and the space appear to be in mutual influence,
insofar as the renewed practices change the camps and the transformed space changes the
practices that adapt to it.
Type de document: | Thèse Mémoire |
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Directeur de mémoire/thèse: | Breux, Sandra |
Co-directeurs de mémoire/thèse: | Boudreau, Julie-Anne |
Mots-clés libres: | Camps de réfugiés palestiniens; reconstruction; pratiques spatiales; production de l’espace; quotidien; processus participatif; ethnographie; Palestinian refugee camp; rebuilding; spatial practices; production of space; everyday life; participatory process; ethnography |
Centre: | Centre Urbanisation Culture Société |
Date de dépôt: | 16 oct. 2015 13:46 |
Dernière modification: | 25 août 2021 18:28 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/2789 |
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