Nahavandian Esfahani, Somayeh (2014). Temporal and spatial evolution of the mixed layer in the southern Beaufort sea and the Amundsen Gulf. Thèse. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Doctorat en sciences de l'eau, 223 p.
Prévisualisation |
PDF
Télécharger (7MB) | Prévisualisation |
Résumé
La couche mélangée, la couche de surface océanique dotée de propriétés physiques constantes
en raison du mélange, joue un rôle important dans les études biologiques et de
contaminants. La présente thèse se veut une tentative d'améliorer notre connaissance
de l'océan Arctique à travers une étude des caractéristiques des couches mélangées dans
le sud de la mer de Beaufort et dans le golfe d'Amundsen. La profondeur de la couche
mélangée a été estimée à l'aide de cinq méthodes différentes et nous avons constaté que
la plus appropriée pour notre région d'étude est une version modifiée de l'algorithme
de Holte et Talley (2009). Notre étude est basée sur de nombreuses séries de données
récentes et uniques recueillies dans le sud de la mer de Beaufort au cours des hivers
2003-2004 et 2007-2008, ainsi que pendant les étés et les automnes de 2002, 2003, 2004,
2005, 2006, 2007, 2008 et 2009. Sa grande particularité est que nous présentons pour la
première fois une analyse de deux années complètes de données obtenues en 2003-2004
et 2007-2008: ce sont les premières données hivernales recueillies dans la région.
L'évolution temporelle et la répartition spatiale des profondeurs de la couche mélangée
ont été étudiées dans quatre sous-régions, subdivisées à nouveau en eaux côtières (inshore,
profondeur < 200 m) et hauturières (offshore, profondeur > 200 m). Il a été
démontré que la couche mélangée est généralement plus profonde dans les zones offshore
au cours de l'automne, en hiver et au printemps tandis qu'en été, elle est comparable
dans les deux zones inshore et offshore. La profondeur de la couche mélangée était
significativement plus profonde en 2007-2008 par rapport à toutes les autres années
en raison d'un upwelling intense observé à l'automne 2007. Les différences entre les
hivers de 2004 et 2008 sont également dues aux différentes couvertures de glace dans
les régions à l'étude: la banquise côtière (landfast ice) en 2003-2004 versus la banquise
de mer (drift ice) en 2007-2008. En outre, la profondeur de la couche mélangée est
moindre au cours de l'été et, par la suite, elle s'approfondit progressivement jusqu'à ce
qu'elle atteigne son épaisseur maximale en avril. L'étude de fonctions de distribution
de probabilité ont montré que la distribution est la plupart du temps de type "bosse"
(hump), ce qui signifie qu'il n'y avait qu'une seule gamme de profondeur préférée de la
couche mélangée pour chaque région et saison.
L'originalité de cette thèse réside dans l'approche que nous avons utilisée pour
étudier l'évolution de la couche mélangée à partir d'une station fixe dans la baie de
Franklin, dans le golfe d'Amundsen. Nous avons analysé le bilan de masse de la couche
mélangée entre décembre 2003 et juin 2004 sur la base de l'approche de budget de
chaleur d'Emery (1976), adaptée par Prieur et al. (2010). La seule hypothèse nécessaire
est qu'il n'y a pas advection latérale non divergente. La beauté de cette approche est
qu'elle ne nécessite que des profils verticaux de densité, obtenus à partir de plate-forme
fixe ou de profileurs dérivants. Cette méthode nous permet également de comprendre,
pour la première fois, l'effet important de l'advection verticale à la base de la couche
mélangée. Cette méthode nous permet aussi de produire une estimation des taux de
croissance de la glace de surface. L'analyse de quatre mois de concentrations de Chl a
au-dessous de la glace a montré que la floraison printanière commence juste après que
la couche mélangée ait atteint sa plus grande épaisseur au printemps et produit ses
concentrations maximales environ un mois plus tard.
The mixed layer, which is the oceanic surface layer with constant physical properties
due to mixing, plays an important role in contaminant and biological studies. This
thesis is an attempt to further enhance our knowledge of the Arctic Ocean through a
study of the characteristics of the mixed layer in southern Beaufort Sea and Amundsen
Gulf.
The Mixed Layer Depth was estimated using five different methods and it was found
that the most appropriate one for our study region was a modified version of the Holte
and Talley (2009) algorithm. Our study is based on numerous recent, unique data sets
gathered in southern Beaufort Sea during the winters of 2003-2004 and 2007-2008, as
well as during the summers and falls of 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 and
2009. Its unique feature is the two complete years of data obtained during 2003-2004
and 2007-2008.
The temporal evolution and the spatial distribution of the Mixed Layer Depths
was studied in four subregions, further subdivided into inshore (depths < 200 m) and
offshore (depths > 200 m) subregions. It was shown that the Mixed Layer Depth was
generally deeper offshore during the fall, winter and spring, while in summer they are
comparable in both regions. The Mixed Layer Depth was significantly deeper during
2007-2008 compared to all the other years due to a strong upwelling event in the fall of
2007. Differences between the winters of 2004 and 2008 are also due to the different ice
covers in the study regions: landfast ice in 2003-2004 versus drifting ice floes in 2007-
2008. Furthermore, the Mixed Layer Depths were the shallowest during the summer
and afterwards they gradually deepened until they reached their maximum thickness
in April. Probability distribution functions showed that the distribution are mostly of
the one "hump" variety, meaning that there was a single, preferred Mixed Layer Depth
range for each region and season.
The originality of this thesis lies in the approach we used to study the mixed layer
evolution at a fixed station in Franklin Bay, Amundsen Gulf. We analyzed the mass
budget of the mixed layer between December 2003 and June 2004, based on the heat
budget approach of Emery (1976) and modified by Prieur et al. (2010). The only
assumption needed was that there was no non-divergent lateral advection. The beauty
of the approach is that it needs only vertical density profiles, from moored or drifting
instruments. This method also enables us to include the important effect of the vertical
advection at the base of the mixed layer and produces an estimate of the surface ice
growth rates. The analysis of four months of under ice Chl a concentrations has shown
that blooming starts just after the mixed layer has attained its largest thickness in the
spring, and reaches its maximum concentrations about one month later.
Type de document: | Thèse Thèse |
---|---|
Directeur de mémoire/thèse: | Gratton, Yves |
Co-directeurs de mémoire/thèse: | Prieur, Louis |
Mots-clés libres: | Mixed Layer Depth; MLD; Profondeur de la couche mixte; glace; méthodes d'estimation; distribution spatiale; évolution temporelle; flux atmosphériques; flux océaniques; mer de Beaufort; golfe d'Amundsen |
Centre: | Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: | 17 mars 2015 20:20 |
Dernière modification: | 26 nov. 2021 18:43 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/2617 |
Gestion Actions (Identification requise)
Modifier la notice |