Dépôt numérique
RECHERCHER

L'effet des modes d'allocation du logement social sur le bien-être et la santé des familles : une comparaison des programmes HLM famille et PSL-régulier à Montréal.

Delavar Esfahani, Fahimeh (2013). L'effet des modes d'allocation du logement social sur le bien-être et la santé des familles : une comparaison des programmes HLM famille et PSL-régulier à Montréal. Thèse. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Doctorat en études urbaines, 216 p.

Ce document n'est pas hébergé sur EspaceINRS.

Résumé

La littérature scientifique insiste sur le fait que le logement est considéré comme un déterminant majeur de la santé. Certaines études ont traité des caractéristiques matérielles et physiques du logement, mais dans la présente recherche, nous nous concentrerons sur l'inégalité des conditions de santé et sur l'approche de la santé des populations. Dans la même lignée que les travaux qui ont mis en évidence l'association entre l'environnement bâti (incluant le logement), la santé et le bien-être, nous voulons connaître l'impact des politiques du logement sur la qualité de vie des individus. Nous retenons donc l'idée que les politiques du logement, en tant que politiques sociales, constituent une protection sociale importante pour les ménages dont l'accès au marché du logement privé est problématique. L'effet des politiques du logement varie potentiellement selon la formule d'allocation des ressources qu'elles privilégient d'une part, et d'autre part, selon la place qu'occupent les différentes formules du logement subventionné dans le système de l'habitation. Il apparaît que l'intervention publique dans le cadre des « aides à la personne » favorise mieux la mixité et qu'elle diminue l'effet de la concentration de la pauvreté observée dans le cadre des «aides à la pierre». Il est également souligné que les différentes interventions en milieu HLM de même que le relogement des ménages à faible revenu tentaient d'améliorer la qualité de vie de l'individu. La question générale de cette recherche vise à comprendre l'effet du mode d'allocation du logement sur la santé et le bien-être. Il semble que les répondants qui bénéficient du programme de supplément au loyer (PSL) ont une qualité de vie supérieure à celle des résidents en habitation à loyer modique (HLM). Dans le cadre de cette étude, l'enquête par questionnaire a été utilisée afin de faire la comparaison entre le niveau de bien-être social et psychologique des ménages HLM et PSL-régulier. Après avoir cartographié les logements HLM famille et PSL-régulier, nous avons interrogé 143 familles qui résident en habitation à loyer modique et 1 OO familles qui bénéficient du programme de supplément au loyer. Les résultats obtenus dans le cadre de cette recherche permettent de mieux comprendre le programme de supplément au loyer, qui a rarement été étudié. L'enquête proposée dans cette étude s'est tenue dans un contexte naturel, et constitue donc un test empirique de l'effet des modes d'allocation du logement social sur le bien-être et la santé des familles, en contrôlant les facteurs de localisation des appartements observés dans les autres contextes (Galster et al. 2009). Les résultats présentent donc mieux l'effet du mode d'allocation du logement sur la qualité de vie des ménages démunis qui habitent à Montréal. Nos travaux constituent une des premières études du genre; en effet, très peu de recherches se sont intéressées à ce sujet. Il semble que le programme de supplément au loyer favorise une qualité de vie supérieure aux ménages à faible revenu. Cela peut se justifier par le fait de la dispersion relative des logements PSL-régulier et du milieu de vie moins problématique que celui des HLM. Nous demeurons toutefois prudent quant à la généralisation de cette conclusion, qui est permise seulement dans un contexte de concentration du logement social.

The literature emphasizes that housing is considered a major determinant of health. Sorne studies have dealt with the physical and material characteristics of housing, but in this research, we focus on the inequality of health conditions and the population health approach. Along the same lines as the work that has demonstrated a link between the built environment (including housing), health and well-being, the goal of this research is to determine the impact of housing policies on an individual's quality of life. We therefore accept the idea that housing policies, as social policies, constitute a major social protection for households whose access to the private housing market is problematic. The affects of housing policies vary potentially depending on way in which resources are allocated as well as the role of the various forms of subsidized housing in the housing system. lt appears that public intervention in the context of individual aid programmes promotes social mix and lead to a decrease in the concentration of poverty observed in the context of «aides à la pierre». lt is also noted that the various interventions in public housing as well as the relocation of low-income households attempted to improve individuals' quality of life. The general question of this research is to understand the effect of the mode of allocation of housing on the health and well-being of households. lt seems that respondents who benefit from the Rent Supplement Program (PSL) have a higher quality of life than residents in low-income housing (HLM). ln this study, the questionnaire survey was used to compare between the level of social and psychological well-being of HLM and PSL-regular households. After mapping the families who live in public housing and PSL-regular, we interviewed 143 families residing in lowincome housing and 1 OO fa mi lies who benefit from the Rent Supplement Program. The findings of this research allow for a better understanding of the PSL programme, which has rarely been studied. The investigation proposed in this study was carried out in a natural setting, which constitutes an empirical test of the affects of the modes of social housing allocation on the well-being and health of familias, while controlling the factor of location observed in other contexts (Galster et al. 2009). Thus, the results better represent the effect of the mode of housing allocation on the quality of life of low-income households in Montreal. Our work is one of the first studies of its kind given that very little research has focused on this issue. lt appears that the Rent Supplement Program promotes a higher quality of life for low-income households. This can be justified by the fact that PSL-regular housing is relatively dispersed across the city and that this type of residential environment is less problematic than HLM housing complexes. However, we remain cautious about the generalization of this conclusion, which only applies to a context of social housing concentration.

Type de document: Thèse Thèse
Directeur de mémoire/thèse: Leloup, Xavier
Co-directeurs de mémoire/thèse: Cloutier, Marie-Soleil
Mots-clés libres: Habitation à loyer modique; programme de supplément au loyer; mode d'allocation du logement; logement social; santé et bien-être; aide à la pierre; aide à la personne; enquête; questionnaire; résident; Montréal ===== Low-rent housing; rent supplement program; mode of housing allocation; social housing; health and well-being; individual aid.
Centre: Centre Urbanisation Culture Société
Date de dépôt: 30 janv. 2015 20:25
Dernière modification: 25 août 2021 19:43
URI: https://espace.inrs.ca/id/eprint/2563

Gestion Actions (Identification requise)

Modifier la notice Modifier la notice