Desjardins, Anne (2002). Planification urbaine, aménagement du territoire et interventions municipales pour les personnes à mobilité réduite : les cas de Montréal, de Laval et de Longueuil. Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en études urbaines, 317 p.
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Les études statistiques montrent que, dans les prochaines années, le nombre de personnes à mobilité réduite connaîtra une hausse au Québec. La société doit donc se préparer à répondre à leurs besoins et trouver des solutions pour améliorer leur qualité de vie dans notre environnement urbain actuel. De plus en plus, la population à mobilité réduite désire, au même titre que tous les autres citoyens, demeurer à domicile (Groupe d' expert sur les personnes amées, 1991). Cette volonté entraîne des changements importants tant au niveau de l'aménagement physique des villes que de l' organisation des services offerts. Il a fallu attendre les années 80 pour que les chercheurs s' intéressent plus spécifiquement à l'aménagement du territoire en fonction des personnes à mobilité réduite. Ils ont proposé des solutions que nous regroupons en trois catégories : les interventions sectorielles d'adaptation du cadre bâti existant, les modèles de ville et la planification non basée sur des modèles préconçus. La première catégorie de solutions préconise l'accessibilité du cadre bâti existant par des interventions spécifiques adaptées et une intégration des personnes à mobilité réduite au processus de recherche des solutions adéquates d' aménagement. La deuxième catégorie propose des solutions dans la logique des modèles fonctionnalistes utopiques de l'après-guerre structurés selon des normes strictes axées sur l'efficacité, la rentabilité, l'esthétique et qui s'adaptent à toutes les situations et à tous les territoires. Ce sont des solutions universelles qui impliquent une réorganisation du territoire existant mais, cette fois-ci, en tenant compte de la présence de personnes à mobilité réduite dans l'environnement urbain. La troisième catégorie vise la mise en place d'une planification du territoire adaptée aux besoins des personnes à mobilité réduite, non basée sur des modèles ou des normes d'intervention préconçus. Cette planification s'appuie sur l' étude des besoins des personnes à mobilité réduite résidant sur le territoire visé et sur le respect de grands principes relatifs à l'aménagement pour ces personnes. Le contenu de cette planification doit être discuté dans des consultations publiques ou des tables de concertation où siègent différents intervenants et les personnes à mobilité réduite afin que chaque ville trouve des solutions uniques adaptées aux besoins de cette population sur son territoire. Comment les municipalités améliorent-elles ou peuvent-elles améliorer la qualité de l'environnement physique des personnes à mobilité réduite? Afin d'y répondre, nous avons sélectionné trois municipalités soit Montréal, Laval et Longueuil que nous étudions tout d'abord pour comprendre leurs types d'interventions et ensuite pour tenter d'identifier ce qui fait obstacles aux transformations. En fait, nous insistons sur les questions suivantes : Ces villes tiennent-elle compte des intérêts des personnes à mobilité réduite dans l'élaboration de leurs stratégies d'aménagement? Possèdent-elles des programmes spécifiques qui contribuent à l'amélioration de leur environnement physique? Leur planification urbaine, leur réglementation municipale et leurs interventions sur le territoire favorisent-elles le maintien à domicile de ces personnes? Dans quelle mesure les Villes collaborent-elles avec les différents acteurs locaux comme les institutions, les organismes communautaires, les organismes paramunicipaux et les entreprises privées pour atteindre les objectifs que nous venons de nommer? Enfin, quels problèmes rencontrent-elles lorsqu'elles désirent améliorer la qualité de l'environnement physique des personnes à mobilité réduite? Cette étude est divisée en deux sections. La première définit les personnes à mobilité réduite, explique leur incapacité, les problèmes rencontrés dans l'environnement physique et la raison de leur existence. Elle présente aussi la méthodologie de recherche. La deuxième section décrit en détail les derniers développements municipaux et les intentions des trois Villes quant aux objectifs mentionnés plus haut (planification, réglementation, interventions). Nous tentons par la suite de déterminer la cause des difficultés à opérer les changements requis pour l'amélioration de la qualité de vie des personnes à mobilité réduite.
Type de document: | Thèse Mémoire |
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Directeur de mémoire/thèse: | Lesemann, Frédéric |
Mots-clés libres: | Aménagement; urbanisme; planification; territoire; service public; espace; intervention; municipalité; ville; handicapé; population; personne à mobilité réduite; Laval; Longueuil; Montréal. |
Centre: | Centre Urbanisation Culture Société |
Date de dépôt: | 11 déc. 2014 21:18 |
Dernière modification: | 17 juill. 2015 18:11 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/20 |
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