Martin, Sylvain (1992). Étude des facteurs influençant l'accumulation de métaux traces (cadmium, cuivre et zinc) chez deux espèces sympatriques d'insecte aquatique (Chironomus gr. Plumosus, spp) Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en sciences de l'eau, 136 p.
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Résumé
Des larves benthiques de deux espèces du genre Chironomus gr. plumosus vivent en sympatrie dans une zone située entre 8 et 9 mètres de profondeur du lac St-Joseph. Les deux taxa sont distingués par une série de caractères morphologiques de leur corps et de leur pièces buccales. Une des deux présente des concentrations totales neuf fois et deux fois plus grandes que l'autre en cadmium et en zinc respectivement, les concentrations de cuivre étant égales. Les variations temporelles des concentrations se sont révélées absentes sauf pour le cuivre pour une des deux espèces et les écarts de concentrations entre les espèces se sont maintenues. Une étude de la distribution corporelle des métaux parmi différents tissus des larves a été faite et révèle que le cadmium et le cuivre sont accumulés de façon plus importante dans les tissus du tube digestif et que le zinc est concentré en majeure partie dans le corps. Étant donné les divergences de concentrations, les variations inter-espèces deviennent importantes et compliquent la réponse que l'on obtiendrait d'une étude de bioindicateurs se référant à un groupe taxonomique "plus grand" que celui de l'espèce. Trois aspects de la niche écologique des espèces ont été étudiés afin d'expliquer ces concentrations compte tenu des similitudes (écologiques, morphologiques, physiologiques etc..) reliant les deux espèces étudiées. Ceux-ci se situent au niveau du cycle de vie, du mode alimentaire et de la dynamique d'échange des métaux entre les larves et le milieu. D'abord, les deux espèces se sont révélées univoltines. Le développement de l'une d'entre elles devance légèrement celui de l'autre pour une date donnée. Cette différence n'est probablement pas assez importante pour justifier les différences observées au niveau des concentrations. L'une des espèces s'alimenterait de façon plus fréquente de sédiments oxiques de surface alors que l'autre se nourrirait de sédiments en partie anoxiques en profondeur. Les concentrations totales de métaux ne sont pas ou très peu différentes dans les contenus intestinaux, mais la fraction étudiée ne réfléte pas nécessairement la quantité biodisponible. Par ailleurs, les espèces ont toutes deux des comportements alimentaires du type "deposit feeder". Le taux de passage de la nourriture dans le tube digestif est plus rapide et plus régulier pour l'espèce qui s'alimente de sédiments anoxiques. L'autre espèce s'alimente de façon épisodique suggérant qu'elle pourrait être aussi filtreuse. Des éléments de réponse aux différences observées apparaîssent, compte tenu de leur mode alimentaire et des conditions du milieu où chacune d'elles se nourrit. Dans l'expérience de dynamique des métaux, l'espèce la plus concentrée en cadmium et en zinc dans le milieu naturel a accumulé légèrement plus de cadmium et beaucoup moins de zinc que l'autre espèce. Le facteur de bioconcentration calculé selon des données récoltées sur le terrain montre des valeurs d'un et deux ordres de grandeur plus grand pour le cadmium et le zinc respectivement pour cette même espèce comparativement au modèle de cinétique de premier ordre utilisé.
Type de document: | Thèse Mémoire |
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Directeur de mémoire/thèse: | Tessier, André |
Co-directeurs de mémoire/thèse: | Hare, Landis |
Mots-clés libres: | métaux traces; cadmium; cuivre; zinc; insecte aquatique; accumulation; alimentation; benthique; bioaccumulation; bioindicateur; écologie; larve; sédiment; Chironomus gr. Plumosus |
Centre: | Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: | 11 févr. 2014 18:47 |
Dernière modification: | 23 mai 2023 14:04 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/1854 |
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