Zaviska, François (2011). Modélisation du traitement de micropolluants organiques par oxydation électrochimique. Thèse. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Doctorat en sciences de l'eau, 385 p.
Prévisualisation |
PDF
Télécharger (5MB) | Prévisualisation |
Résumé
La transcription des symboles et des caractères spéciaux utilisés dans la version originale de
ce résumé n’a pas été possible en raison de limitations techniques. La version correcte de ce
résumé peut être lue en PDF.
La pollution de l’environnement par des contaminants organiques réfractaires d’origine urbaine
ou industrielle (résidus médicamenteux, pesticides, etc.) est un défi majeur que doivent affronter
impérativement les scientifiques et les responsables de l’écologie et du développement durable.
Ces composés ne sont généralement pas éliminés dans les filières habituelles de traitement des
eaux usées et s’accumulent dans le milieu récepteur provoquant, en raison de leur persistance et
de leur toxicité, des bouleversements significatifs sur la faune aquatique et, par conséquent, se
révèlent potentiellement préjudiciables aux êtres humains. Les recherches actuelles s’orientent
vers des techniques plus efficaces pour le traitement de ces nouveaux polluants organiques
faisant ainsi appel aux procédés d’oxydation avancée parmi lesquels le traitement électrolytique
se révèle particulièrement prometteur.
L’objectif de ce projet est d’évaluer l’efficacité de l’électro-oxydation en utilisant la
méthodologie de plan en surface de réponse dans le traitement d’effluents urbains et industriels
contenant divers types de composés organiques persistants. La complémentarité entre l’effet
direct et indirect du courant électrique constitue un atout majeur de cette technologie susceptible
d’agir sur les polluants organiques de deux manières différentes. L’effet direct permet, par
décharge anodique sur la molécule d’eau, de générer, sur les sites actifs des anodes, des radicaux
hydroxyles capables de dégrader efficacement et de manière non sélective n’importe quel
composé organique jusqu’à sa minéralisation. Tandis que l’effet indirect permet de produire in-
situ des oxydants certes moins puissants, mais plus aptes à réagir avec ces polluants. Le matériel
électrolytique utilisé afin de réaliser cette étude est composé d’une cellule cylindrique à
électrodes circulaires ce qui a permis, à l’échelle du laboratoire, d’évaluer et d’optimiser le
procédé.
Dans un premier temps, la cellule électrochimique a été caractérisé en termes de production
d’intermédiaires oxydants, tel que le chlore actif. La meilleur efficacité de courant a été
enregistrée lors de l’electrolyse d’une solution à 1.0 g.L-1 de chlorure de sodium avec une densité
de courant de 15 mA.cm-2 conduisant à un taux de production de chlore actif d’environ
6 mg.min-1.
Par la suite, ce procédé d’électrooxydation a été appliqué pour le traitement d’effluents
synthétiques contenant divers types de polluants organiques réfractaires. Les premiers polluants
étudiés ont été des colorants organiques de synthèses, puis l’atrazine, la chloretétracycline et
enfin le bisphénol A. Les différents paramètres inhérents a ce procédé tels que l’intensité de
courant, le temps d’électrolyse, le type d’électrode, la température, le débit de recirculation, le
type et la concentration en électrolyte ont été évalués et optimisés en termes d’efficacité de
dégradation et de coût énergétiques. Parmi les différentes électrodes anodiques (Ti/IrO2, Ti/SnO2 et Ti/PbO2) mise à
disposition pour cette étude, Ti/PbO2 apparait comme étant l’électrode la plus efficace pour
dégrader les divers polluants organiques étudiés permettant ainsi d’obtenir des rendements
d’abattement supérieur à 90% quelque soit le polluant. L’utilisation d’un logiciel de plan
d’expérience a permis de décrire les différents processus de dégradation et d’évaluer les effets
propres à chaque paramètre ainsi que leur intéractions éventuelles. De plus, à partir des modèles
mathématiques issus des plans d’expériences réalisés, une optimisation précise du procédé a été
effectuée afin de déterminer les conditions opératoires optimales. Cette étude a permis
également, au cours de la dégradation de la chloretétracycline, de mettre en évidence la part de
l’effet direct et indirect du courant électrique et ainsi de mieux comprendre les mécanismes de
dégradation mis en jeu. L’analyse des sous-produit de dégradation du BPA a permis de proposer
un mécanisme réactionnel de dégradation. Enfin, une fois les conditions optimales de
dégradation de BPA déterminées, celles-ci ont été appliquées pour le traitement d’effluents réels
issu de station d’épuration contaminé artificiellement par ce type de polluant.
Type de document: | Thèse Thèse |
---|---|
Directeur de mémoire/thèse: | Drogui, Patrick |
Co-directeurs de mémoire/thèse: | Mercier, Guyet Blais, Jean-François |
Informations complémentaires: | Résumé avec symboles |
Mots-clés libres: | procédé d’oxydation avancée; radicaux hydroxyles; composé organique réfractaire; eau potable; eau usée résiduaire ; effluent industriel; électrochimie; électrolytique |
Centre: | Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: | 17 févr. 2014 21:48 |
Dernière modification: | 23 juill. 2024 13:56 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/1732 |
Gestion Actions (Identification requise)
Modifier la notice |