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Évaluation de la photoréactivation chez Escherichia coli et chez les entérocoques après désinfection des eaux usées par les rayons ultraviolets.

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Demers, Josée (2004). Évaluation de la photoréactivation chez Escherichia coli et chez les entérocoques après désinfection des eaux usées par les rayons ultraviolets. Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut National de la Recherche Scientifique, Maîtrise en virologie et immunologie, 71 p.

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Résumé

La désinfection par les rayonnements ultraviolets est un moyen efficace de contrôler les microorganismes pathogènes présents dans l'eau usée. Le mécanisme d'action des rayons UV consiste essentiellement à inactiver les microorganismes contenus dans l 'eau par une dimérisation des résidus thymines présents dans l'ADN. Certains microorganismes peuvent réparer cette modification de leur ADN par la photoréactivation, un processus qui vise à éliminer directement les lésions formées par les dimères à l'aide de la photolyase. Selon la littérature, seulement quelques espèces de bactéries, dont E. coli, sont susceptibles de photoréactivation. Les E. coli étant les principaux composants des coliformes thermotolérants, il sont ainsi utilisés comme indicateurs de pollution fécale. Il est donc important que les usines de traitement des eaux usées considèrent cette réactivation potentielle pour répondre aux normes de rejet imposées par le Ministère de l'Environnement (MENV). Présentement, au Québec, un facteur de dix est appliqué pour compenser à la photoréactivation des indicateurs. Le présent projet visait à évaluer la photoréactivation chez E. coli et chez les entérocoques provenant d'une eau désinfectée par rayonnements ultraviolets. Pour les expériences de photoréactivation et afin de reproduire une lumière du jour, les échantillons d'eau ont été placés sous des lampes fluorescentes d'intensités lumineuses de 1600 et de 6000 lux. Les effets de l'intensité et du temps d'exposition à la lumière de photoréactivation, de la température ainsi que l'effet de la dose UV reçue par les microorganismes sur la photoréactivation ont été évalués. La photoréactivation n'a pas été observée chez les entérocoques et ce, quel que soit l'intensité lumineuse appliquée ou la température. Par contre, les dénombrements d'E. coli ont augmenté de façon significative, atteignant un maximum de réactivation de 22 fois sur une période de 6 heures et ce, à une intensité lumineuse élevée (6000 lux). La température influence le niveau de photoréactivation puisque les E. coli provenant de l'eau désinfectée maintenue à 4°C ont montré une réactivation inférieure à celle observée à 25°C. De plus, en augmentant la dose UV appliquée à l'eau, le phénomène de photoréactivation se voyait atténué. Cette étude a démontré que les E. coli, présents dans une eau désinfectée aux UV, sont capables d'effectuer la photoréactivation jusqu'à un facteur de trente fois selon les conditions environnementales, la dose UV appliquée et le type de lampe UV utilisé (lampe au mercure à basse ou moyenne pression). D'après ces observations, une révision du facteur de sécurité utilisé par le MENV s'impose. L'utilisation des entérocoques comme indicateurs de la désinfection pourrait être une alternative intéressante aux coliformes thermotolérants puisque nous n'avons pas observé le phénomène de la photoréactivation chez ceux-ci.

Type de document: Thèse Mémoire
Directeur de mémoire/thèse: Payment, Pierre
Mots-clés libres: desinfection ; ultraviolet ; microorganisme ; pathogene ; eau ; photoreactivation ; uv ; coliforme
Centre: Centre INRS-Institut Armand Frappier
Date de dépôt: 14 nov. 2013 20:04
Dernière modification: 14 déc. 2015 19:56
URI: https://espace.inrs.ca/id/eprint/1654

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