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Diagnose de trois lacs touchés par des fleurs d'eau dans le Parc national des Grands-Jardins, Charlevoix

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Langevin, Christophe; Brodeur, Stéphanie; Laurion, Isabelle ORCID logoORCID: https://orcid.org/0000-0001-8694-3330 et Comte, Jérôme ORCID logoORCID: https://orcid.org/0000-0002-7936-4290 (2023). Diagnose de trois lacs touchés par des fleurs d'eau dans le Parc national des Grands-Jardins, Charlevoix Rapport (R2166). INRS Centre Eau Terre Environnement, Québec.

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Résumé

La Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) gère et protège les espaces naturels au Québec. Le financement de l’organisation provient en partie des frais acquittés par les utilisateurs pour les activités de plein air offertes, dont la pêche sur lac. Trois lacs exploités pour la pêche au parc national des Grands-Jardins dans la région de Charlevoix sont confrontés depuis quelques étés à une prolifération de la biomasse phytoplanctonique d’identité et d’origine inconnues, ce qui préoccupe les gestionnaires du parc. L’apparition de ces fleurs d’eau pourrait constituer un danger pour l’habitat du poisson et la santé des utilisateurs. Les objectifs de cette étude sont d’identifier les facteurs et les microorganismes responsables des fleurs d’eau observées au lac Alex, de l’Équerre et Blanc, de déterminer si ces fleurs d’eau menacent l’habitat du poisson et les services écosystémiques rendus par les lacs, et si des actions peuvent être posées par les gestionnaires du parc pour en limiter les impacts. La campagne d’échantillonnage et les analyses en laboratoire des échantillons d’eau et de sédiment ont permis d’établir un portrait détaillé des lacs touchés par les fleurs d’eau. Trois lacs à proximité, identifiés comme lacs témoins, ont aussi été échantillonnés de manière ponctuelle comme base comparative. L’analyse comprend notamment la structure thermique, la transparence de l’eau, la concentration en oxygène, en nutriments, en chlorophylle a et en cyanotoxines, la composition taxonomique du phytoplancton, ainsi que l’établissement du stade trophique. Les résultats démontrent que les lacs touchés ont une productivité élevée et se retrouvent à un degré d’eutrophisation plus avancé que les lacs témoins, particulièrement le lac Blanc classé comme hyper-eutrophe. Les profils de saturation en oxygène montrent que l’hypolimnion des lacs est hypoxique ou anoxique sur une longue période au cours de la saison estivale, ce qui peut entraîner des répercussions négatives sur l’habitat des poissons. Nous recommandons un suivi plus régulier de la flore des lacs touchés ainsi qu’un suivi des cyanotoxines lors des fleurs d’eau. Le dosage des toxines dans la chair de poisson pourrait également être envisagé durant et après ces évènements. Les causes exactes du stade d’eutrophisation plus avancé des lacs touchés sont cependant difficiles à identifier. Cela pourrait être relié à un legs historique de nutriments et de carbone organique apporté par l’activité des castors, les coupes forestières, les épidémies d’insectes et les feux, exacerbé par les conditions générées par le réchauffement climatique récent.

Type de document: Rapport
Mots-clés libres: biomasse phytoplanctonique; fleurs d’eau; lac Alex; lac de l’Équerre; lac Blanc; habitat du poisson
Centre: Centre Eau Terre Environnement
Date de dépôt: 26 mai 2025 18:57
Dernière modification: 26 mai 2025 18:57
URI: https://espace.inrs.ca/id/eprint/16420

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