Kulbay, Merve (2022). Caractérisation du rôle du facteur de fragmentation de l’ADN 40 dans l’acquisition d’éléments clés de la tumorigenèse Thèse. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Doctorat en biologie, 283 p.
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Résumé
Le facteur de fragmentation de l’ADN 40 (DFF40) est l’endonucléase régissant l’étape ultime de
l’apoptose et est nécessaire au maintien de l’homéostasie cellulaire et
tissulaire. Des altérations dans son expression ont été démontrée dans de multiples tumeurs et
associées avec un mauvais pronostic. De nombreuses études ont suggéré un rôle du DFF40
dans la stabilité génomique et dans le développement de la tumorigenèse. Dans ce projet de
thèse, nous avons généré une lignée cellulaire stable déficiente en l’expression du DFF40
(DFF40 KO) par CRISPR-cas9, en utilisant les cellules T Jurkat comme modèle d’étude. Nous
avons par la suite caractérisé la réponse cellulaire des cellules DFF40 KO à divers agents
inducteurs d’apoptose et étudié les mécanismes moléculaires impliqués. Premièrement, nous
avons démontré que les cellules déficientes en DFF40 ont une augmentation de
l’expression basale de Mcl-1. Deuxièmement, une déficience en DFF40 altère le métabolisme
énergétique basal. Les cellules DFF40 KO ont une augmentation de la production de ROS, une
modification du potentiel de membrane mitochondriale, une augmentation de la quantité d’ADN
mitochondriale et une production d’énergie dépendante de la glycolyse. L’exposition à des agents
inducteurs d’apoptose a démontré que les cellules Jurkat DFF40 KO sont résistantes à la mort
cellulaire induite par le tributylétain (TBT), la staurosporine (STS) et les antimétabolites, dont le
méthotrexate (MTX), 6-mercaptopurine (6-MP) et cytarabine (Ara-C). De manière intéressante,
les cellules déficientes en DFF40 ont une plus grande sensibilité aux inhibiteurs de la
topoisomérase II (TOP2), dont l’etoposide (ETO). Nous avons démontré que la résistance
au TBT est due à un retard d’activation de l’apoptose, caractérisé par un retard de clivage de la
procaspase-3 et PARP, ainsi qu’un retard d’activation de la caspase-6. De plus, les cellules
DFF40 KO ont une augmentation de la phosphorylation de Bcl-2 suivant l’induction de l’apoptose
au TBT. L’abolition de l’expression du DFF40 altère les mécanismes de réparation de l’ADN. Les
cellules DFF40 KO ont une absence de phosphorylation de l’histone H2AX. L’analyse de
l’activation des voies de réparation de l’ADN démontre une phosphorylation accrue de CHK1 et
une diminution significative de la phosphorylation de CHK2. Nos résultats supportent l’hypothèse
que le DFF40 est impliqué dans l’instabilité génomique au sein des cellules cancéreuses et dans
la résistance aux agents de chimiothérapie.
The DNA fragmentation factor (DFF40) is the endonuclease governing the final step of apoptosis
and is necessary for the maintenance of cellular and tissue homeostasis. Alterations in its
expression have been demonstrated in multiple tumors and associated with poor prognosis.
Numerous studies have suggested a role of DFF40 in genomic stability and in the development
of tumorigenesis. In this thesis project, we generated a stable cell line deficient in DFF40
expression (DFF40 KO) by CRISPR-cas9, using Jurkat T cells as a study model. We then
characterized the cellular response of DFF40 KO cells to various apoptosis-inducing agents and
studied the molecular mechanisms involved. First, we demonstrated that DFF40-deficient cells
have increased Mcl-1 expression at a basal state and impaired energy metabolism. DFF40 KO
cells have increased ROS production, altered mitochondrial membrane potential, increased
amount of mitochondrial DNA, and a glycolysis-dependent energy production in non-apoptotic
conditions. Exposure to apoptosis-inducing agents demonstrated that Jurkat DFF40 KO cells are
resistant to cell death induced by tributyltin (TBT), staurosporine (STS), and antimetabolites,
namely methotrexate (MTX), 6-mercaptopurine (6-MP) and cytarabine (Ara-C). Interestingly, cells
deficient in DFF40 have a greater sensitivity to topoisomerase II (TOP2) inhibitors, such as
etoposide (ETO). We demonstrated that resistance to TBT is due to delayed activation of
apoptosis, characterized by delayed cleavage of procaspase-3 and PARP, as well as delayed
activation of caspase-6. In addition, DFF40 KO cells have increased Bcl-2 phosphorylation
following TBT induction of apoptosis. Abolition of DFF40 expression alters DNA repair
mechanisms. DFF40 KO cells have an absence of histone H2AX phosphorylation. Analysis of the
activation of DNA repair pathways demonstrates an increased phosphorylation of CHK1 (i.e.
activation of ATR) and a significant decrease in phosphorylation of CHK2 (i.e. inhibition ATM).
Our results support the hypothesis that DFF40 is involved in genomic instability within cancer
cells and in resistance to chemotherapy agents.
Type de document: | Thèse Thèse |
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Directeur de mémoire/thèse: | Bernier, Jacques |
Mots-clés libres: | Apoptose; résistance; DFF40; instabilité génomique; métabolisme énergétique; voies de réparation de l’ADN; Apoptosis; genomic instability; cell metabolism; DNA repair pathways |
Centre: | Centre INRS-Institut Armand Frappier |
Date de dépôt: | 01 juill. 2024 14:01 |
Dernière modification: | 01 juill. 2024 14:01 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/15764 |
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