Ballard, Jean-Marc; Huchet, François; Raynauld, Mélanie; Gosselin, Jean-Sébastien et Lefebvre, René ORCID: https://orcid.org/0000-0002-7938-9930 (2021). Réalisation de travaux de caractérisation complémentaire pour la modélisation de l’écoulement des eaux souterraines à Mercier : conditions des ressources en eau souterraine dans la région et en amont des anciennes lagunes de Mercier. Rapport de recherche (R2033). INRS, Centre Eau, Terre et Environnement, Québec.
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Résumé
Le MELCC a donné un mandat à l’INRS pour la « Réalisation de travaux de caractérisation complémentaire pour la modélisation de l’écoulement des eaux souterraines à Mercier : conditions des ressources en eau souterraine dans la région et en amont des anciennes lagunes de Mercier ». Ces travaux portent sur une région d’étude d’environ 950 km² couvrant, partiellement ou complètement, 24 municipalités de la Montérégie Ouest ainsi que sept (7) bassins versants. La frange nord de la région en bordure du fleuve Saint-Laurent est urbanisée, sauf à Kahnawake qui a un couvert forestier. L’utilisation du sol pour le reste de la région est dominée par l’agriculture, notamment les cultures maraîchères qui nécessitent l’usage d’eau pour l’irrigation. Globalement, la recharge de l’aquifère rocheux régional est estimée à 72 mm/an (68.7 Mm³ /an) pour l’ensemble de la région d’étude; cette recharge étant plus importante au centre de la région où elle dépasse 100 mm/an. Les prélèvements totaux en eau souterraine (18.8 Mm³ /an) sont utilisés pour des usages à 32% résidentiels (6.0 Mm³ /an), à 51% industriel-commercial-institutionnel (ICI) (9.6 Mm3 /an) et à 17% agricoles (3.2 Mm³ /an). Les usages ICI sont en grande partie attribuables aux carrières alors que les usages agricoles sont dominés par l’irrigation des cultures maraîchères (71%). Globalement, pour toute la région d’étude, l’usage total de l’eau souterraine (18.8 Mm³ /an) correspond à 27% de la recharge (68.7 Mm³ /an). Les pressions sur les ressources en eau souterraine ne sont toutefois pas réparties uniformément dans la région. Bien que ce niveau de prélèvement puisse mener à un nouvel équilibre dynamique du système aquifère, certains impacts négatifs pourraient découler de la baisse du niveau piézométrique (réduction du débit de base des cours d’eau, perte de productivité des puits et possible dégradation de la qualité de l’eau). Les trois approches utilisées pour évaluer le changement de la recharge en climat futur montrent que la recharge pourrait diminuer (-5%), demeurer stable, ou augmenter (plus de 20%). Au niveau de l’usage de l’eau souterraine en climat futur, des scénarii impliquant des augmentations de 11.3%, 28.0% et 38.4% de l’usage ont été considérés. Combinés aux trois scénarii du changement de la recharge en climat futur, les scénarii d’évolution de l’usage donnent une plage de changements possibles de la recharge effective (recharge moins les usages) en climat futur. La distribution spatiale des pressions sur l’eau souterraine en conditions présentes et futures a été obtenue de la répartition des types d’usage sur le territoire. La distribution spatiale des pressions des différents usages sur l’eau souterraine dans les conditions présentes et futures a été définie en estimant la recharge effective (recharge moins les usages). La recharge effective se distingue de la recharge totale surtout dans le croissant central de recharge préférentielle, particulièrement à Saint-Isidore, Saint-Rémi et Saint-Michel. Les GPE industriels reliés à l’UTES et aux carrières mènent à des zones où localement les prélèvements excèdent la recharge par plus de 100 000 m³ /an/km². Les trois scénarii en climat futur montrent respectivement, 1) une augmentation de la recharge totale qui atténue l’effet de l’usage dans la zone centrale de recharge préférentielle, 2) une légère baisse de la recharge effective au centre de la région et 3) une importante baisse de la recharge effective au centre de la région. Actuellement, la proportion d’usage de la recharge dépasse 20% au centre de la région et la proportion dépasse 40% dans la partie aval du bassin de la rivière Esturgeon et la partie amont du bassin de la rivière Saint-Jacques. La proportion d’usage de la recharge à l’échelle des bassins resterait relativement stable pour le scénario futur optimiste, mais cette pro portion augmenterait considérablement pour les deux autres scénarii en climat futur. Le présent niveau des pressions sur l’eau souterraine est très important dans la région d’étude et il est susceptible d’augmenter en climat futur. Ces pressions sont reliées à une variété d’usages de l’eau souterraine, particulièrement l’usage ICI de l’UTES et des carrières, mais aussi à un important usage agricole qui s’ajoute à des captages municipaux et à des puits résidentiels. La préservation des usages actuels de l’eau souterraine, particulièrement pour l’approvisionnement en eau et l’agriculture, nécessite que l’exploitation de l’eau souterraine fasse l’objet d’une gestion active. Afin de soutenir cette gestion, nous recommandons ainsi que des travaux soient entrepris afin de mieux comprendre le cadre social et économique de l’usage de l’eau ainsi que le fonctionnement du système aquifère régional. Ces travaux soutiendraient une approche participative avec les acteurs de l’eau afin d’identifier des actions permettant la gestion durable de la ressource régionale en eau souterraine.
Type de document: | Rapport |
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Mots-clés libres: | eau souterraine; lagunes de Mercier; |
Centre: | Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: | 14 avr. 2023 13:17 |
Dernière modification: | 26 oct. 2023 19:18 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/12606 |
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