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Dommages collatéraux d’un fertilisant naturel : Comment l’hydrogène moléculaire brouille le bilan des gaz à effet de serre

Piché-Choquette, Sarah; Khdhiri, Mondher; Levin, Ingeborg et Constant, Philippe . Dommages collatéraux d’un fertilisant naturel : Comment l’hydrogène moléculaire brouille le bilan des gaz à effet de serre In: Congrès Armand-Frappier 2017 (10e édition), 9-11 novembre 2017, Orford (Québec).

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Résumé

L’effet fertilisant de l’H2 (hydrogène) issu de la fixation de l’azote dans les sols est bien connu. Cette importante source d’énergie pourrait légitimement altérer les interactions microbe-microbe et conséquemment la fonction de l’écosystème édaphique. Néanmoins, nous ignorons l’impact de ces sources diffuses d’H2, en apparence bénéfique pour l’environnement, sur le métabolisme des GES (gaz à effet de serre). Notre hypothèse est que les communautés microbiennes du sol répondront à cette exposition d’H2 sous forme de dose-réponse, c’est-à-dire que l’impact de ce substrat dépendra de sa dose d’exposition. Afin de répondre à cette question, nous avons d’abord utilisé un système de microcosmes à flux dynamique afin d’exposer, en continu, des sols à des concentrations d’H2 s’échelonnant de 0.5 à 10,000 ppmv. Ce gradient est comparable à celui retrouvé dans les écosystèmes naturels. Ces incubations ont permis de déterminer les cinétiques d’oxydation de GES. Ensuite, nous avons mis au point un cadre théorique permettant de déterminer la concentration d’H2 résiduelle à une distance donnée d’une source ponctuelle d’H2. Finalement, nous avons relié ce cadre théorique aux cinétiques d’oxydation de GES afin de déterminer comment le métabolisme des GES varie en fonction de la distance d’une source d’H2. Inopinément, nous avons constaté que la vitesse d’oxydation de GES diminue au fur et à mesure qu’on s’approche d’une source d’H2 et ce, à partir de 5-10 cm de la source. Dans la réalité, un écosystème naturel comme la rhizosphère des légumineuses comporte une multitude de sources ponctuelles d’H2 ayant moins de 5-10 cm entre elles. Cela implique que si les prédictions du modèle sont applicables in vivo, les sources d’H2 environnementales interfèrent avec les microorganismes conférant au sol le rôle de puits de GES. Ces résultats mettent en lumière des considérations supplémentaires lors de l’élaboration de méthodes permettant de mitiger les émissions de GES.

Type de document: Document issu d'une conférence ou d'un atelier
Mots-clés libres: -
Centre: Centre INRS-Institut Armand Frappier
Date de dépôt: 18 mars 2019 18:47
Dernière modification: 18 nov. 2022 16:24
URI: https://espace.inrs.ca/id/eprint/7962

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