Gabriel, Christelle; Girard, Denis; McMaster, W. Robert; Descoteaux, Albert
.
Les promastigotes de leishmania induisent la formation de « NETs » chez le neutrophile humain.
In: Congrès Armand-Frappier 2009, 6e édition, 5-7 novembre 2009, Bromont.
Résumé
Leishmania est un parasite intracellulaire obligatoire responsable de la leishmaniose. Cet organisme
biphasique est inoculé sous sa forme promastigote chez l’hôte mammifère par la mouche des sables. Bien
que le macrophage soit sa cellule hôte principale, la première cellule immunitaire avec laquelle Leishmania
est en interaction est le neutrophile. Actuellement, il n’y a pas de consensus sur le rôle joué par le
neutrophile dans l’infection par Leishmania. En effet, certaines études le décrivent comme un facteur
indispensable à l’élimination du parasite et d’autres suggèrent qu’il contribue à l’établissement de l’infection:
Leishmania serait phagocyté par le neutrophile et y survivrait jusqu’à l’arrivée des macrophages qui
internaliseraient ainsi un neutrophile apoptotique infecté. L’objectif de cette étude est de mieux comprendre
le rôle des neutrophiles durant une infection par Leishmania. Dans ce but, nous avons incubé des
neutrophiles humains en présence de promastigotes et effectué des analyses par microscopie confocale.
Nous avons observé qu’au contact du parasite, les neutrophiles relarguent leur ADN pour former des «
Neutrophils Extracellular Traps » (NETs). Les NETs, sont des structures très filamenteuses principalement
constituées d’ADN et capables de piéger ainsi que d’éliminer certains microorganismes de manière
extracellulaire. Nos résultats de microscopie confocale ainsi que de quantification de l’ADN relargué montrent
que Leishmnania induit précocement la formation de NETs de manière ratio-dépendante et indépendamment
de l’espèce ou de la souche utilisée. Les filaments ainsi formés capturent les promastigotes qui s’y retrouvent
piégés. L’utilisation de mutants déficients en lipophosphoglycan (LPG) ainsi qu'en gp63 (deux importants
facteurs de virulence du parasite), a permis de montrer qu’aucune de ces molécules n’est impliquée dans
cette induction. Cependant, nos résultats suggèrent que le LPG protège le promastigote de Leishmania de
l’activité microbicide des NETs.
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