Ghorbel, Leila; Blais, Jean-François; Coudert, Lucie; Gilbert, Yan; Mercier, Guy
(2015).
Devenir des sous-produits issus du procédé de dénitrification autotrophe lors de l'épuration décentralisée des eaux usées domestiques (essais à petit échelle).
In: Congrès Étudiant INRS-ETE, 4-6 novembre 2015, Québec, Canada.
Résumé
La gestion des eaux usées est généralement prise en charge par des infrastructures
municipales desservies par des systèmes de collecte et de traitement. Dès lors que la densité
urbaine est faible, les habitations doivent être reliées à des systèmes de traitement décentralisé. Un
nouveau procédé de dénitrification autotrophe utilisant du soufre élémentaire et du calcaire, a été
mis au point pour éliminer les nitrates présents dans les eaux usées traitées par un procédé
biologique. Malgré l’efficacité de ce procédé de traitement (> 90%), son utilisation risque de générer
du sulfure d’hydrogène. En effet, en milieu anaérobie, les bactéries sulfato-réductrices (SRB) utilisent
les sulfates comme accepteurs d’électrons pour la dégradation de la matière organique. Les sulfures
qui sont susceptibles d’être générés au cours de cette réaction sont connus pour leur mauvaise
odeur, leur toxicité et leur effet corrosif. Afin d’étudier le risque de génération des sulfures suite au
procédé de dénitrification autotrophe, des essais d’infiltration en colonnes et en réacteur de 200 L
ont été menés. Ces derniers ont été remplis de sol de perméabilités différentes (très perméable,
perméable et peu perméable) pour simuler un champ d’infiltration. Un suivi de certains paramètres a
été effectué tel que le pH, POR, sulfates (SO42-), sulfures dissous (espèces H2S, HS- et S2-
), demande chimique en oxygène (DCO). Les résultats obtenus jusqu’à présent montrent que malgré les
conditions favorables à une génération de sulfures, les concentrations de sulfure d’hydrogène ne
dépassent pas celles déterminées par la règlementation québécoise (1 mg S/L pour un rejet dans le
réseau d’égout pluvial ou dans un cours d’eau et de 5 mg S/L pour le rejet dans le réseau d’égout
sanitaire ou unitaire). Ceci est principalement attribuable à la faible concentration en matières
organiques présente dans les eaux usées traitées. Des essais en mode batch en réacteurs de 1 L
sont en cours afin de définir dans quelles conditions il y a génération de sulfures. Un dopage de
l’affluent des colonnes (effluent du système de dénitrification autotrophe) a été effectué avec un
affluent d’un biofiltre de traitement secondaire. Selon ces tests, il y a, après seulement quelques
jours, une formation importante de sulfure d’hydrogène suite à l’apport de matières organiques dans
les eaux traitées.
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