Vuitton, Richard
(2000).
Évaluation de quatre méthodes de photogrammétrie numérique pour la cartographie géologique en région montagneuse.
Mémoire.
Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en sciences de la terre, 122 p.
Résumé
Que ce soit dans une perspective académique ou industrielle, la géomatique regroupe
plusieurs disciplines utiles en sciences de la Terre. Parmi ses nombreuses applications, la
photogrammétrie est depuis longtemps un bon outil pour l'interprétation et la
cartographie en géologie. Grâce aux progrès réalisés pour adapter cette méthode à la
technologie informatique, la photogrammétrie permet maintenant de déduire rapidement
de l'information qualitative ou quantitative à partir de clichés numériques. Elle couvre
une gamme très étendue d'échelles allant de la microscopie aux images prises à très haute
altitude et permet la collecte d'une multitude de points se trouvant sur les images, pour un
coût d'investigation réduit. Elle ne requiert pas de contact avec l'objet à mesurer, et offre
la possibilité de mesurer des variations temporelles.
Compte tenu des avantages cités ci-dessus, il a été jugé opportun ici d'utiliser et d'évaluer
les méthodes photogrammétriques pour recueillir de l'information géologique, telle
l'attitude d'un plan, la localisation des formations géologiques, la mesure précise de leur
épaisseur et la détermination d'un réseau de fractures, dans des zones à accès difficile,
comme la région de Moose Mountain, dans les Foothills de l'Alberta.
Quatre techniques ont été employées et comparées : (1) l'imagerie aérienne verticale
(orthophotos à haute-résolution), (2) l'affichage stéréoscopique, (3) le rendu de terrain
(application d'une orthophoto sur la surface d'un Modèle Numérique de Terrain, ou
« Terrain Rendering »en anglais), et (4) la photogrammétrie terrestre.
Les résultats obtenus sont très satisfaisants et prometteurs. Ils confirment l'efficacité et
l'utilité de la photogrammétrie en région accidentée et difficile d'accès pour le géologue.
En effet, les écarts de distance entre l'élément structural réel et celui déterminé par
photogrammétrie indiquent des valeurs comprises entre 5 et 10 mètres lorsque nous
travaillons avec une ortho-image (balayée à 2000 ppp) et un MNT régional, et 10-50 cm
en photogrammétrie terrestre. Nous obtenons également des résultats probants concernant
la précision des pendages et des directions de plan, évalués sur le terrain par méthode
traditionnelle (boussole) en comparaison avec ceux mesurés par triangulation numérique
de points coplanaires (différences comprises entre 0 et 10 degrés). Concernant la
détermination d'un réseau de fractures préférentiel par photogrammétrie terrestre, nous
avons pu identifier différentes familles de joints, qui sont corrélatives avec celles
observées sur le terrain.
Cependant, il convient d'être attentif lors des différentes étapes des processus
photogrammétriques, et précis lors de l'acquisition des points de contrôle sur le terrain et
du calibrage des caméras. Chacune de ces techniques a ses avantages et ses
inconvénients, mais couplées ensemble, elles deviennent complémentaires et donnent des
résultats probants. La photogrammétrie permet un accès direct à la cartographie dans un
univers en trois dimensions et permet par exemple de visualiser avec précision les
contacts géologiques des deux versants d'une montagne, sans avoir recours à
l'imagination et à des suppositions.
Cette technique devient intéressante et présente un fort potentiel pour l'industrie minière,
pétrolière, les commissions géologiques et la gestion des risques géologiques (étude de
stabilité des versants).
Type de document: |
Thèse
Mémoire
|
Directeur de mémoire/thèse: |
Lebel, Daniel |
Co-directeurs de mémoire/thèse: |
Malo, Michel |
Mots-clés libres: |
géologie; imagerie aérienne; modélisation 3D |
Centre: |
Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: |
01 nov. 2012 13:42 |
Dernière modification: |
16 mars 2016 15:28 |
URI: |
http://espace.inrs.ca/id/eprint/334 |
Actions (Identification requise)
 |
Modifier la notice |