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Efficacité du dénombrement des cellules sécrétrices d’interféron-y et d’interleukine 2 pour la détection d’une sensibilisation chez des travailleurs exposés au béryllium.

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Opimba, Raïma-Marlyse (2014). Efficacité du dénombrement des cellules sécrétrices d’interféron-y et d’interleukine 2 pour la détection d’une sensibilisation chez des travailleurs exposés au béryllium. Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut National de la Recherche Scientifique, Maîtrise en sciences expérimentales de la santé, 105 p.

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Résumé

L'objectif du projet était d'évaluer l'efficacité d'une méthode alternative de détection d'une sensibilisation au béryllium chez des travailleurs exposés. Le béryllium présente plusieurs utilisations en industrie. Son ajout aux alliages améliore leur dureté, conductivité et résistance à la corrosion. L'exposition répétée de travailleurs à des poussières contenant du béryllium peut mener au développement de la bérylliose, une maladie respiratoire à progression lente caractérisée par la présence de granulomes au niveau des poumons. Elle résulte d'une détection du béryllium comme un antigène par le système immunitaire d'une personne. Celle-ci est alors considérée comme sensibilisée au béryllium et à risque de développer la maladie. Pour dépister une sensibilisation, la méthode de référence consiste à déceler la présence de lymphocytes T CD4+ spécifiques au béryllium. Pour ce faire, un échantillon de sang est prélevé pour en isoler les cellules mononucléaires de la circulation périphérique (PBMCs). Ces cellules sont ensuite mises en culture en présence de sels de béryllium pour déterminer si cela stimule leur prolifération. Ce test est appelé le test de prolifération lymphocytaire au béryllium (BeLPT). L'exactitude et la sensibilité du BeLPT sont acceptables, mais une détection plus précoce d'une sensibilisation permettrait une meilleure prévention chez les travailleurs exposés. Une technique alternative consiste à mesurer la quantité de cellules sécrétrices de cytokines suite à une stimulation au béryllium. Cela s'effectue par la technique de l'ELISpot en ciblant les cellules T CD4+ produisant de l'interféron-y (IFN-y) et de l'interleukine-2 (IL-2). L'ELISpot permettrait de détecter la présence de lymphocytes T mémoire effecteurs spécifiques au béryllium. Ceuxci produisent des cytokines, mais prolifèrent peu lorsqu'ils sont stimulés. Pour le projet, la méthode de I'ELISpot fut comparée au BeLPT pour déterminer l'efficacité de l'ELISpot et établir si les deux tests pourraient se complémenter pour améliorer l'efficacité de détection d'une sensibilisation au béryllium. Pour ce faire, des échantillons de sang prélevés de travailleurs d'une fonderie ont été analysés. Les PBMCs étaient isolées et mises en culture en présence de sulfate de béryllium (BeS04). Une plaque servait à mesurer la prolifération cellulaire à l'aide de la thymidine tritiée, et deux plaques ELISpot permettaient de dénombrer les cellules sécrétrices d'IFN-y et IL-2 respectivement. ii Pour le BeLPT, les résultats sont exprimés par l'indice de stimulation (SI), qui est le rapport entre les coups par minute mesurés chez les cellules stimulées divisés par le compte pour les cellules non stimulées. Deux contrôles positifs furent utilisés, la phytohémaglutinine (PHA) et Candida albicans. Au total, 12 travailleurs ont ainsi pu être analysés. En comparant les résultats obtenus, on a constaté que la technique de l'ELISpot présente davantage de variabilité interindividus en comparaison au BeLPT. Cette variabilité s'observe également dans les valeurs mesurées pour les contrôles positifs. L'efficacité des contrôles positifs est comparable. Pour 8 des 12 travailleurs, le BeLPT et les ELISpot étaient tous les deux normaux. 2 travailleurs présentaient une valeur plus élevée que le contrôle pour la production soit d'IFN-y ou d'IL-2 en présence de béryllium, tout en montrant un BeLPT normal. Le fait qu'il s'agissait seulement d'une valeur anormale indique une incertitude, que le BeLPT vient confirmer. Un travailleur a présenté une valeur de SI anormale, alors que les résultats pour les ELISpot étaient normaux. Pour un travailleur, nous avons mesuré deux valeurs anormales pour le dénombrement des cellules sécrétrices d'IFN-y, alors que le BeLPT était normal, mais présentait des valeurs de SI relativement élevées. Ce résultat indique que le test ELISpot pourrait permettre d'améliorer la détection, car il indique la nécessité d'un suivi plus étroit de ce travailleur. Le test ELISpot pour l'IL-2 devra être optimisé, mais nos résultats confirment tout de même la pertinence d'une étude comparant l'ELISpot et les résultats du BeLPT pour une cohorte de travailleurs plus grande. Cela pourrait permettre de déterminer quelles quantités de cellules productrices d'IFN-y ou IL-2 correspond à l'identification d'une sensibilisation au béryllium, ou à un diagnostic de la bérylliose. Puisque le dosage ELISpot et BeLPT mesurent différentes fonctions des cellules, il est également possible que ces tests puissent avoir des rôles complémentaires pour la surveillance de la maladie.

Type de document: Thèse Mémoire
Directeur de mémoire/thèse: Bernier, Jacques
Mots-clés libres: test ; prolifération ; lymphocyte ; elispot ; belpt ; berylliose
Centre: Centre INRS-Institut Armand Frappier
Date de dépôt: 05 nov. 2015 22:01
Dernière modification: 05 nov. 2015 22:01
URI: https://espace.inrs.ca/id/eprint/2785

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