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Développement d’un modèle murin permettant la réplication du virus de l’hépatite C in vivo et étude sur l’autophagie.

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Guévin, Carl (2012). Développement d’un modèle murin permettant la réplication du virus de l’hépatite C in vivo et étude sur l’autophagie. Thèse. Québec, Université du Québec, Institut National de la Recherche Scientifique, Doctorat en virologie et immunologie, 210 p.

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Résumé

On estime que 2% de la population mondiale est infectée par le virus de 1'hépatite C (VHC). Ce virus, transmis par la voie parentérale, déjoue le système immunitaire et s'installe de façon chronique chez plus de 80% des individus infectés. La réplication constante et soutenue du virus dans les cellules hépatiques favorise le développement de cirrhoses au foie et ultimement l'apparition de carcinomes hépatocellulaires (CHC). Malheureusement, il n'existe aucun vaccin ou médicament efficace pour traiter les gens atteints du VHC. Jusqu'à aujourd'hui, le développement de stratégies thérapeutiques efficaces a été fortement limité par les difficultés liées à 1'établissement de modèles de réplication in vivo. L'objectif principal du projet de recherche est la mise au point d'un modèle murin simple, accessible et peu coûteux permettant la réplication du VHC ainsi que la production de particules virales in vivo. Le modèle animal est basé sur la génération de tumeur humaine dans des souris immunodéficientes SCID/beige, à l'aide d'une lignée hépatocarcinome humain tumorigénique Huh7.7 infectée par le clone moléculaire JFHl du VHC. Préalablement infectées par le VHC, ces tumeurs ont la capacité de sécréter des particules virales infectieuses dans le sang de l'animal. Suivant l'infection, les souris développent une virémie allant jusqu'à 105GE/ml (génome équivalent par millilitre) dans le sérum et de 107GE/J.lg d'ARN VHC dans les tumeurs. Des analyses en immunohistochimie ont démontré que le VHC se répliquait activement à l'intérieur des tumeurs infectées par le virus. De plus, le virus provenant des souris infectées s'est révélé infectieux en culture cellulaire. Finalement, nous avons démontré que l'interféron-a et l'inhibiteur de protéase BILN-2061 pouvaient inhiber la réplication in vivo du VHC de souche JFH-1 produit en culture cellulaire (VHCcc). En conclusion, nous avons développé un modèle murin du VHC simple et peu dispendieux permettant de produire des particules virales infectieuses in vivo. Ce modèle animal sera d'une grande utilité dans la caractérisation et le développement de nouveaux agents antiviraux contre le VHC. Le deuxième article présenté dans cette thèse traite de l'interaction de la protéine autophagique ATG5 avec l'ARN polymérase ARN-dépendante (NS5B) du virus de l'hépatite C au début de l'infection virale. L'autophagie est un processus cellulaire catabolique important par lequel la protéine ATG5 déclenche la formation de vésicules à double membrane (DMV). Il a été montré, lors de l'infection virale, que les DMV peuvent héberger le complexe de réplication de certains virus à ARN de polarité positive tels que le virus de l'hépatite murine (MHV), le poliovirus et le virus de l'artérite équine. Récemment, il a été montré que les protéines autophagiques agissent comme facteurs proviraux favorisant l'initiation de l'infection du VHC. Dans cet article, nous avons identifié une interaction entre la protéine autophagique ATG5 et la protéine NS5B du VHC. L'interaction physico-chimique ATG5/NS5B a été confirmée par des analyses de co-immunoprécipitation et marquage métabolique. De plus, nous avons observé une co­ localisation entre ATG5 et NS4B, une protéine virale impliquée dans la formation d'un réseau membranaire désigné « membranous web». À deux jours post-infection, nous avons observé, par analyses en immunofluorescence, une forte co-localisation entre ATG5 et NS5B dans les régions périnucléaires des cellules infectées. Toutefois, cette co­ localisation s'est avérée négative cinq jours post-infection, suggérant que le VHC utilise ATG5 comme un facteur proviral spécifiquement lors de l'initiation de l'infection. Finalement, l'inhibition de l'expression d'ATG5, à l'aide de siRNA spécifiques, permet de bloquer la réplication du VHC. En conclusion, les résultats de cette thèse de doctorat apporteront des informations pertinentes au niveau de l'avancement des modèles animaux du VHC et une meilleure compréhension du rôle de l'autophagie dans l'infection du VHC.

Type de document: Thèse Thèse
Directeur de mémoire/thèse: Labonté, Patrick
Mots-clés libres: vhc
Centre: Centre INRS-Institut Armand Frappier
Date de dépôt: 16 janv. 2014 20:54
Dernière modification: 09 nov. 2015 19:24
URI: https://espace.inrs.ca/id/eprint/1994

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