Pelletier, France
(1992).
Impact de différentes pratiques culturales sur la persistance de l'herbicide atrazine et sur la biomasse microbienne du sol.
Mémoire.
Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en sciences de l'eau, 113 p.
Résumé
Ce projet s'inscrit dans la problématique de l'impact des
herbicides sur l'environnement, et plus particulièrement sur la
qualité des sols agricoles et des eaux souterraines.
La dégradation des terres agricoles a incité les chercheurs à
proposer de nouvelles pratiques culturales visant principalement la
conservation du sol. Toutefois, ces nouvelles pratiques risquent de
favoriser l'utilisation d'herbicides, lesquels sont soupçonnés
avoir des effets toxiques sur des espèces non ciblées. De plus,
certaines études ont démontré la présence de pesticides dans les
eaux souterraines. L'eau souterraine étant une ressource importante
au Québec, il faut donc veiller à sa conservation. Pour ce faire,
il est nécessaire de mettre en place un système de surveillance,
mais il faut d'abord posséder les connaissances relatives à
l'impact des pratiques culturales sur le destin des pesticides. Le
présent projet avait deux objectifs principaux. Le premier était
d'étudier la persistance et la mobilité de l'herbicide atrazine
dans la zone non-saturée d'un site expérimental, sous culture de
maïs et soumis à 2 types de fertilisation. Le deuxième objectif
était d'étudier l'impact de cet herbicide sur les populations
microbiennes, lesquelles sont particulièrement actives dans les
cycles des nutriments du sol.
Pour réaliser ces objectifs, nous avons utilisé des bio-
Indicateurs globaux de la quantité et de l'activité des populations
microbiennes du sol. Les bio-indicateurs choisis sont: la biomasse
microbienne du sol (déterminée par fumigation) et le taux d'ammonification
de l'arginine. Ces derniers représententent l'ensemble des
populations microbiennes du sol, lesquelles sont, entre autres,
responsables de la biodégradation de l'atrazine. Le site expérimental
comportait six traitements: deux types de fertilisation (inorganique
versus inorganique + organique) et trois doses d'application
d'atrazine (0, 1 et 2 kg m.a.ha⁻¹).
L'ajout du fertilisant organique a permis d'augmenter, et ce
de façon significative, la quantité et l'activité des microorganismes
du sol, mais n'a pas influencé la dégradation de l'atrazine.
Ceci nous indique que la biodégradation n'a pas été le principal
processus de dégradation de l'atrazine. Les conditions climatiques
particulièrement sèches qui sont survenues lors de la réalisation
de ce projet, ont possiblement favorisé l'adsorption de l'atrazine
sur les particules de sol, et ainsi diminué sa biodisponibilité. De
plus, les paramètres biologiques étudiés ont démontré une certaine
influence de l'application d'atrazine. Toutefois, les effets
observés semblent être de nature indirecte, et plutôt reliés aux
variations des contenus en eau et en carbone organique soluble
engendrées par l'application d'atrazine.
Type de document: |
Thèse
Mémoire
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Directeur de mémoire/thèse: |
Villeneuve, Jean-Pierre |
Co-directeurs de mémoire/thèse: |
Lafrance, Pierre |
Mots-clés libres: |
atrazine; herbicide ; biomasse microbienne; sol; agriculture; aquifère; biodégradation; eau; impact; microorganisme; maïs |
Centre: |
Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: |
11 févr. 2014 21:30 |
Dernière modification: |
17 mars 2016 13:21 |
URI: |
http://espace.inrs.ca/id/eprint/1915 |
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