Moffett, Audrey
(2012).
Impacts du cuivre et de la restriction alimentaire chez le tête-de-boule.
Mémoire.
Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en sciences de l'eau, 142 p.
Résumé
Un champ de recherche grandissant en écotoxicologie est l'étude de la bioaccumulation et des
effets liés à l'ingestion des métaux par la voie alimentaire, et non seulement par la voie aqueuse,
chez les organismes aquatiques. Comme le cuivre présent dans le poisson provient généralement
de son alimentation, les effets qui y sont associés sont encore peu documentés. Dans les
écosystèmes aquatiques, maints facteurs biotiques et abiotiques tels que la productivité des
milieux et la température varient au gré des saisons. L'accès à un régime alimentaire adéquat
fluctue donc naturellement au cours du cycle vital des poissons et influence leur métabolisme.
Les métaux, en plus des dépenses énergétiques qu'ils occasionnent lorsqu'ils sont absorbés en
excès par les poissons, entraînent dans ces milieux contaminés une réduction de la diversité et de
la disponibilité de leur nourriture. Ainsi, ce mémoire examine les conséquences simultanées de
deux agents stressants, la restriction du régime alimentaire combinée à l'exposition au cuivre par
l'ingestion d'une proie naturelle (Lumbriculus variegatus), sur les réserves énergétiques, le taux
métabolique, les capacités métaboliques et la croissance du tête-de-boule (Pimephales promelas).
De plus, grâce à une alimentation individualisée, il incorpore des informations sur la
bioaccumulation du cuivre. Même si la croissance était défavorisée pour tous les poissons, la
présence simultanée des deux types de stress a entraîné une altération supérieure de la croissance
au cours de la phase initiale de l'exposition. La restriction alimentaire affectait rapidement et
abondamment le métabolisme du tête-de-boule. Étonnamment, la variation du taux
d'alimentation parmi les groupes ayant ingéré ou non des proies contaminées n'influençait pas la
bioaccumulation corporelle du cuivre, qui au final, était inférieure chez les groupes ayant ingéré
des proies contaminées, et expliquée en partie par la charge journalière ingérée de cuivre. De
surcroît, l'exposition au cuivre portait moins atteinte en fin d'exposition aux réserves
énergétiques et aux capacités glycolytiques des tête-de-boules que l'absence de contamination de
leur nourriture. Les différents patrons de bioaccumulation du cuivre suggèrent que l'épithélium
du tube digestif protégeait les poissons qui ingéraient plus de proies contaminées et que les
mécanismes d'homéostasie de ce métal essentiel variaient selon le temps d'exposition. Pour
mieux cibler les effets potentiellement toxiques du cuivre provenant de la nourriture, les travaux
futurs gagneraient à mieux définir le trajet du cuivre en examinant sa bioaccumulation dans le
tube digestif, la bile et le foie séparément du reste du poisson selon une approche individuelle de
l'alimentation.
Type de document: |
Thèse
Mémoire
|
Directeur de mémoire/thèse: |
Couture, Patrice |
Mots-clés libres: |
cuivre; tête-de-boule; Pimephales promelas; restriction alimentaire; poisson; statut énergétique; effet métabolique |
Centre: |
Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: |
11 févr. 2014 16:23 |
Dernière modification: |
29 sept. 2020 15:47 |
URI: |
http://espace.inrs.ca/id/eprint/1752 |
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