Dumas, Julie
(2007).
Efficacité d'assimilation de Sialis velata pour le nickel et le thallium présents chez ses proies ; importance de la distribution subcellulaire des métaux chez les proies.
Mémoire.
Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en sciences de l'eau, 83 p.
Résumé
L'activité industrielle a relargué au cours des années de grandes quantités de métaux dans
des cours d'eau avoisinants et éloignés des industries. Les animaux aquatiques peuvent
être exposés à ces métaux par l'eau environnante et/ou la nourriture qu'ils ingèrent. Pour
plusieurs animaux, les métaux viennent majoritairement de leur diète. Nous avons testé
un indice potentiel de l'efficacité de transfert des métaux entre deux maillons d'une
chaîne alimentaire: la distribution subcellulaire des métaux dans le maillon inférieur.
Selon cet indice, si les métaux présents dans les cellules du maillon inférieur se trouvent
dans le cytosol ou dans les organites, ils devraient être entièrement disponibles pour le
consommateur. En revanche, les métaux séquestrés dans des granules ou associés aux
membranes cellulaires le seraient beaucoup moins. Nous avons testé cette hypothèse pour
deux métaux problématiques au niveau environnemental, le nickel (Ni) et le thallium (Tl).
Des Chironomus riparius (Insecta, Diptera, Chironomidae) et des Tubifex tubifex
(Annelida, Oligochaeta, Tubificidae), proies du prédateur Sialis velata (Insecta,
Megaloptera, Sialidae), ont été contaminés en laboratoire. Par la suite, nous avons utilisé
un protocole (appliqué précédemment à plusieurs types d'animaux aquatiques) pour
distinguer des pools subcellulaires de métaux chez ces proies. Le Ni et le Tl se sont
avérés être principalement liés à des protéines stables à la chaleur dans le cytosol des
cellules de ces invertébrés. Les efficacités de transfert des deux métaux vers le prédateur
étaient toutes élevées. Cela implique que le transfert trophique du Ni et du Tl est plutôt
facile et que ces deux métaux pourraient se retrouver facilement en haut de la chaîne
alimentaire. Une augmentation de la proportion de Ni dans les fractions potentiellement
biodisponibles était associée à une plus importante assimilation par le prédateur. Par
contre, l'efficacité d'assimilation du Tl ne variait pas avec un changement de pourcentage
dans les fractions dites «biodisponibles ». Si nous comparons ces deux variables pour
l'ensemble des combinaisons métaux-proies, la distribution subcellulaire s'est avérée être
un bon indice de l'efficacité d'assimilation pour deux combinaisons proie-métal sur
quatre. Pour les deux autres combinaisons, l'efficacité de transfert était quelque peu plus
élevée que le pourcentage des métaux présents dans les fractions sensées être disponibles
au prédateur. Ces résultats suggèrent qu'une partie des métaux présents dans les granules
ou les débris cellulaires peut potentiellement être assimilable.
La facilité de transfert du Ni et du Tl étant importante entre les deux maillons, la diète
devrait être prise en considération pour expliquer la prise en charge de ces métaux et les
effets nocifs qu'ils peuvent avoir chez les animaux aquatiques.
Type de document: |
Thèse
Mémoire
|
Directeur de mémoire/thèse: |
Hare, Landis |
Mots-clés libres: |
Sialis velata; Chironomus riparius; Tubifex tubifex; nickel; thallium; proies; métaux; fractions subcellulaires |
Centre: |
Centre Eau Terre Environnement |
Date de dépôt: |
03 oct. 2013 15:38 |
Dernière modification: |
17 nov. 2015 20:54 |
URI: |
http://espace.inrs.ca/id/eprint/1508 |
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