Rondeau, Joëlle (2017). Une autre relève agricole : analyse des rôles des acteurs d’une formation en agriculture urbaine dans la production d’espaces et de pratiques agricoles alternatives au système alimentaire agro-industriel en milieu urbain Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en études urbaines, 178 p.
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Résumé
En l’espace d’une décennie, des initiatives étudiantes ont transformé les espaces de tous les campus des universités montréalaises en terrains de formation informelle à des pratiques agricoles visant favoriser la souveraineté alimentaire et le développement de systèmes alimentaires urbains durables. L’intérêt que ces formations suscitent chez les jeunes s’avère hautement significatif en regard à la transformation sociospatiale de l’agriculture au Québec dans un contexte marqué par l’insertion de l’agriculture dans des projets métropolitains d’une part et le déclin de la relève agricole conventionnelle d’une autre. Et si les aspirants agriculteurs et agricultrices urbains représentaient une relève agricole émergente et alternative par rapport au système alimentaire agro-industriel et mondialisé approvisionnant les citadins?
À partir d’une étude de cas sur le programme de formation en jardinage maraîcher de City Farm School (prenant place sur le campus de l’Université Concordia), j’examine les rôles et les logiques d’action d’acteurs hétérogènes participant à la production d’espaces et de pratiques permettant le développement de ressources agricoles alternatives au système alimentaire agro-industriel en milieu urbain. À partir d’une articulation entre les cadres théoriques de l’écologie politique urbaine et du matérialisme vital, j’interroge plus particulièrement comment les acteurs des formations en agriculture urbaine produisent des espaces et des pratiques agricoles qui matérialisent des rapports alternatifs à ce système alimentaire en milieu urbain. L’approche ethnographique sensorielle et multiespèce employée fait voir que la participation des jeunes à la formation s’insère dans des projets professionnels et sociopolitiques pour la plupart désengagés de l’économie marchande capitaliste. Leur logique d’action politique non strictement humaine est marquée des caractéristiques de l’urbanité contemporaine, tout en générant des savoirs locaux agroécologiques et des ressources agricoles dont la circulation est influencée par l’économie politique urbaine.
Over the course of the last decade, green spaces on all of Montreal’s university campuses have been variously transformed into informal urban agricultural training sites through student-led intiatives. These initiatives aim to foster food sovereignty and the development sustainable urban food systems. The interests that have grown out of these initiatives is highly significant with regards to the socio-spatial transformation of agriculture in Quebec, in a context characterised by the rescaling of agricultural programs through metropolization processes and the declining number of aspiring and beginning farmers entering into conventional farming. In this context then, what if the growing professional and sociopolitical interests that we have seen arise on urban agriculture training sites were indicators that a new generation of farmers is emerging in urban areas and through networks alternative to the conventional industrial food system?
Through a case study on the marker-gardener internship program taking place at City Farm School (located on Concordia University’s campuses), this research project examines the roles and logics of action of heterogenous actors coproducing agricultural spaces and practices alternative to the industrial food system in the city. Engaging with the theoretical frameworks of urban political ecology and vital materialism, I analyse how these actors produce spaces and practices that materialize relations alternative to the dominant food system. The sensory and multispecies methodological approach chosen in this endeavour shows that youth’s participation in the market-gardener training program is related to professional and sociopolitical projects disembedded from the capitalist market economy. Their more-than-human political logic of action is marked by the influence of urbanity and results in the production of local agroecological knowledge and other agricultural resources whose circulation is both constrained and accentuated by the urban political economy.
Capsules vidéos présentées dans le mémoire.
Type de document: | Thèse Mémoire |
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Directeur de mémoire/thèse: | Boudreau, Julie-Anne |
Co-directeurs de mémoire/thèse: | Sénécal, Gilles |
Mots-clés libres: | éducation agricole; agriculture urbaine; relève agricole; écologie politique urbaine; matérialisme vital; ethnographie sensorielle; ethnographie multiespèces; urbanité; agricultural education; urban agriculture; beginning urban farmers; urban political ecology; vital materialism; sensory ethnography; multispecies ethnography; urbanity |
Centre: | Centre Urbanisation Culture Société |
Date de dépôt: | 02 juin 2017 18:35 |
Dernière modification: | 25 août 2021 18:05 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/5256 |
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