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Patrimoine et pédagogie : une étude de cas des patrimonialisations de l'île d'Orléans et de Place-Royale aux XIXe et XXe siècle.

Berthold, Étienne (2007). Patrimoine et pédagogie : une étude de cas des patrimonialisations de l'île d'Orléans et de Place-Royale aux XIXe et XXe siècle. Thèse. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Doctorat en études urbaines, 295 p.

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Résumé

Cette thèse s'intéresse au sens que revêt le patrimoine culturel pour une collectivité. Elle étudie la dimension pédagogique du patrimoine, qu'elle aborde non pas dans une perspective didactique mais plutôt comme un phénomène socio-historique étroitement lié à l'affirmation de la modernité. Comment la dimension pédagogique de la notion de patrimoine culturel se manifeste-t-elle dans le contexte québécois? Telle est la principale question que pose cette thèse. Notre analyse repose sur l'étude de deux patrimonialisations qui ont marqué l'histoire du patrimoine au Québec: l'île d'Orléans et la Place-Royale, à Québec, aux XIXe et XXe siècles. L'étude de la dimension pédagogique de la notion de patrimoine s'appuie sur la théorie de la culture du sociologue Fernand Dumont et permet d'aborder la patrimonialisation sous l'angle d'une pédagogie qui repose sur l'ethos comme sentiment d'une origine commune entre les individus. L'analyse s'appuie, par ailleurs, sur deux méthodologies : l'histoire sociale des idées et la sociologie de l' éthique. La première nous permet d'aborder la patrimonialisation sous l'angle des idéologies qui la sous-tendent, alors que la seconde nous permet de situer le discours savant au coeur de la patrimonialisation, et non pas à l'extérieur de celle-ci. L'étude de la patrimonialisation de l'île d'Orléans couvre une période qui s'étend de 1860 à 1935, soit des premières manifestations en lien avec le phénomène qui retient notre attention jusqu'à l'année qui marque l'adoption par l'Assemblée législative de la Province de Québec de la Loi de l'île d'Orléans, laquelle prévoit certaines mesures destinées à assurer la protection et la « conservation » de l'île. L'étude de la patrimonialisation de Place-Royale se répartit en trois phases : les antécédents du chantier de reconstruction des années 1970, le chantier en tant que tel (jusqu'en 1978) et la période entourant le parachèvement de la place (1997-2007). Notre recherche doctorale permet de constater que parce qu'elles sont étroitement associées à l'image du «berceau », les patrimonialisations de l'île d'Orléans et de Place-Royale traduisent un recours au patrimoine à titre de pédagogie chargée de témoigner de l'origine d'une collectivité: le Canada français (dans le cas de l'île d'Orléans) et le Québec (dans le cas de Place-Royale). En outre, dans la perspective des études urbaines, nos recherches empiriques mettent en relief deux facettes (rarement combinées) du processus de patrimonialisation ayant eu cours au Canada français : une patrimonialisation conçue en opposition à la modernité de la ville (île d' Orléans) et une patrimonialisation tissée à même cette modernité (Place-Royale). L'étude de la dimension pédagogique de la notion de patrimoine permet finalement de réexaminer certains rapports qu'entretient la patrimonialisation avec la sphère politique, tout comme avec le phénomène touristique.

Type de document: Thèse Thèse
Directeur de mémoire/thèse: Harvey, Fernand
Co-directeurs de mémoire/thèse: Turgeon, Laurier
Mots-clés libres: Dumont, Fernand; construction; patrimoine culturel; patrimonialisation; idéologie; théorie; culture; Place Royale; ville; Québec; Île d'Orléans; pédagogie; Méthodologie; histoire; social; idée; sociologie; éthique; 19e siècle; 20e siècle.
Centre: Centre Urbanisation Culture Société
Date de dépôt: 17 déc. 2014 15:35
Dernière modification: 20 juill. 2015 11:39
URI: https://espace.inrs.ca/id/eprint/45

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