Leduc-Primeau, Laurence (2013). La délimitation de l'espace du chez soi : une étude des processus d'ancrages territoriaux. Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en études urbaines, 100 p.
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Résumé
Cette étude exploratoire porte sur l’espace du chez soi, cet espace à l’extérieur du domicile où un individu a encore l’impression d’être chez lui, afin de voir en quoi les délimitations de celui-ci sont reliées à l’environnement physique, particulièrement à ses ruptures. Cette recherche, qualitative, menée principalement sous forme d’entretiens semi-dirigés (parcours commentés)
dans deux terrains différant au niveau de leurs formes (hétérogène et complexe, simple et homogène), a pour objectif d’améliorer la compréhension que nous avons du rôle de l’environnement physique dans la construction des liens qui nous y lient. Quatre hypothèses de travail sont posées. Elles traitent de (H1) la nature du rôle de l’environnement (direct ou indirect), (H2) de la concordance des délimitations des espaces du chez soi avec les ruptures de l’environnement physique, (H3) du degré de conscience des participants quant à la relation
entretenue avec l’environnement et (H4) elle aborde les généralisations qui peuvent en être tirées. Les constats principaux, sont que la complexité du rôle de la forme urbaine s’illustre en ce qu’elle joue de manière directe et indirecte sur la délimitation de l’espace du chez soi, mais
également sur des éléments intermédiaires (fréquentation, interactions, attentes) qui eux, jouent de manière détournée sur la délimitation de l’espace du chez soi. Ce mémoire montre ensuite que les ruptures de l’environnement physique tendent à être des prises, des options où poser
les limites de l’espace du chez soi. Un terrain complexe et hétérogène, en offrant davantage de prises aux individus tend à générer des espaces du chez soi plus différents entre eux qu’un terrain homogène. Les ruptures fortes tendent à faire converger les limites des individus. Une
partie de cette relation est consciente, cependant les éléments plus subtils tendent à passer plus inaperçus. Malgré de grandes divergences entre les réponses et une multitude de facteurs, outre l’environnement physique, qui jouent sur la délimitation de l’espace du chez soi, il est posé que l’environnement physique joue bien un rôle, général, sur la délimitation des espaces du chez soi. Rôle qui est exemplifié, notamment dans la grande concordance observée entre les réponses d’un même terrain, et qui diffèrent fortement entre eux. Ceci a pour incidence que l’espace pourrait tendre à être plus exclusif dans un milieu qui favorise des espaces du chez soi plus semblables.
This exploratory study addresses the home ground, this space outside of one’s residence where one still feels at home, in order to assess its delimitation and see how these symbolic, mental, boundaries are related to the physical environment, especially its ruptures. This qualitative study was principally lead through walking interviews in two neighbourhoods that differ in their physical characteristics: one heterogeneous and complex, the other homogeneous and simple. Its objective is to improve our comprehension of the role that the physical environment plays in the relationships that link us with it. Four hypotheses are laid. They address (H1) the nature of the role of the physical environment (direct, or indirect), (H2) the concordance of one’s home ground
delimitations with the ruptures in the fabric of the city, (H3) the degree to which this Relationship is conscious, and (H4) the possibilities of generalisation. The principal results are that the complexity of the role of the environment is shown in the way it plays both directly and indirectly on the delimitation of home ground, but also on intermediate elements (frequentation, interactions, expectations) that participate to the delimitation of home grounds. This memoir then shows that the ruptures of the physical environment tend to be grips, options that will be used to pose one’s home ground delimitations. A complex and heterogeneous ground thus offers more options and tends to generate home grounds that will vary more between them than a homogeneous and simple one. Strong ruptures tend to make different delimitations converge more. It then addresses the question of consciousness and shows that if part of this Relationship is accounted for by the participants, the more subtle, less direct part of it tends to go unnoticed
and be unaccounted for. These arguments lead to a generalisation of the role of the physical environment on home grounds delimitations. In spite of great variations between the participants and the high number of factors, besides the physical environment, that play a role in delimitating home ground, the high degree of concordances between the participants of the same neighbourhood and the divergences that are shown with the participants of the other exemplifies the common role that the physical environment plays.
Type de document: | Thèse Mémoire |
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Directeur de mémoire/thèse: | Sénécal, Gilles |
Mots-clés libres: | Cadre bâti; perception; chez soi; sens du lieu; appropriation; ancrage; frontières et limites; parcours commenté ===== Built environment; perception; home; home ground; sense of place; meanings of place; appropriation; rootedness; borders and boundaries; walking interviews. |
Centre: | Centre Urbanisation Culture Société |
Date de dépôt: | 03 déc. 2014 15:08 |
Dernière modification: | 25 août 2021 19:40 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/2449 |
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