Gagnon, Marie-Guylaine (1995). Exploration des mécanismes fibrinolytiques lors d'utilisations illicites d'érythropoiétine Mémoire. Québec, Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en science expérimentale de la santé, 98 p.
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Résumé
Le dopage à l'érythropoïétine (EPO), une hormone endogène stimulant la synthèse des érythrocytes, est de plus en plus utilisé par les athlètes d'endurance pour augmenter leur performance physique. Les érythrocytes étant les transporteurs d'oxygène de l'organisme, ce type de dopage conduit à une augmentation de la disponibilité de l'oxygène et, par conséquent, à une amélioration du VD2 max et de la performance physique. Le Comité International Olympique interdit le dopage à l'érythropoïétine même s'il n'existe actuellement aucune méthode de dépistage. L'EPO possède effectivement un temps de demi-vie de quelques heures (environ 5 heures), des manifestations tardives (3 à 4 jours) et une homologie quasi parfaite avec sa contre-partie endogène, empêchant le dépistage de ce type de dopage par les techniques actuelles. Les travaux se sont donc orientés vers la recherche de marqueurs secondaires du dopage à l'EPO. Le traitement à l'EPO entraînant chez certains sujets une augmentation des risques de thrombose due à l'activation des systèmes de la coagulation et de la fibrinolyse, notre équipe a étudié les principales molécules de ces deux systèmes en présence d'EPO exogène. Ces études ont permis de mettre en évidence une augmentation des TDP (produits de dégradation du fibrinogène et de la fibrine) urinaires chez des sujets traités à l'EPO. Dans ce mémoire, nous avons vérifié les diverses hypothèses pouvant expliquer l'origine des TDP urinaires retrouvés en présence d'EPO exogène. Ceux-ci peuvent provenir soit d'une filtration rénale suite à une augmentation de leur concentration plasmatique, d'une augmentation de la perméabilité glomérulaire ou encore d'une augmentation de la fraction filtrée due à certains changements rhéologiques en présence d'EPO exogène. Les TOP urinaires peuvent également provenir d'une production intra-rénale de TDP suite à une modification dans la synthèse des enzymes fibrinolytiques. Ces travaux ont permis de déterminer que les TDP plasmatiques ne sont filtrés dans l'urine qu'en quantité infime et ce, quelles que soient les conditions (concentration élevée de TDP plasmatique, augmentation de la perméabilité glomérulaire et de la fraction filtrée). Les TDP proviendraient non pas d'une filtration rénale des TDP plasmatiques mais plutôt d'une production intra-rénale de TDP suite à une modification dans la synthèse intra-rénale des enzymes fibrinolytiques. Ces travaux ont effectivement permis de mettre en évidence que l'augmentation des TOP urinaires observée en présence d'EPO exogène s'accompagne d'une augmentation de l'u-PA (urokinase) urinaire, une enzyme fibrinolytique synthétisée par les cellules rénales.
Type de document: | Thèse Mémoire |
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Directeur de mémoire/thèse: | Gareau, Raynald |
Mots-clés libres: | - |
Centre: | Centre INRS-Institut Armand Frappier |
Date de dépôt: | 08 sept. 2018 21:48 |
Dernière modification: | 19 mai 2023 15:33 |
URI: | https://espace.inrs.ca/id/eprint/7551 |
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