Étude de l’encapsidation de l’IRES du virus de l’Hépatite C in vivo dans Pichia pastoris

Annie Boivin, Nathalie Majeau et Denis Leclerc.

Centre de Recherche en Infectiologie (CRI), Pavillo. CHUL, Université Laval, Québec, Canada.

Le virus de l’hépatite C (VHC) infecte plus de 170 millions de personnes dans le monde, ce qui représente quatre fois la population infectée par le VIH. La protéine de la capside du VHC est impliquée dans l’assemblage et l’encapsidation de l’ARN génomique viral. On retrouve à l’extrémité 5’ de l’ARN du VHC une structure très organisée, le site interne d’entrée du ribosome (IRES), qui permet l’initiation de la traduction. L’IRES est aussi reconnu par la protéine de la capside comme site d’encapsidation. Dans notre laboratoire, nous produisons des capsides du VHC dans le système d’expression in vivo de la levure Pichia pastoris. Les capsides virales ainsi obtenues sont de taille, de forme et de densité similaires aux capsides du virus natif.

L’assemblage de la capside du VHC sera étudié dans Pichia pastoris co-exprimant un ARN contenant l’IRES du VHC suivi d’un gène rapporteur, la GFP (Green Fluorescent Protein), et la protéine de la capside. On s’attend à ce que l’ARN « IRES-GFP » soit séquestré par la protéine de la capside du VHC réduisant, par conséquence, la traduction du gène rapporteur. On espère utiliser cet outil pour cribler une série de peptides, ou autre molécule, qui peuvent interférer avec l’assemblage viral. Jusqu’à maintenant, nous avons démontré que l’IRES du VHC permet l’expression du gène rapporteur dans le système d’expression de Pichia pastoris.