Une nouvelle méthode pour l'analyse de l'activité protéolytique dans les liquides synoviaux

Nathalie Simard1, Gilles Boire2, Artur De Brum-Fernandes2 et Yves St-Pierre1

1INRS-Institut Armand-Frappier, Université du Québec, 531 Boul. des Prairies, Laval, Qc, H7V 1B7

2Service de rhumatologie, Centre hospitalier de l'université de Sherbrooke, Fleurimont, Qc. J1H 5N4

Un des symptôme associé à l'arthrite est la destruction des tissus formant l'articulation. Ce phénomène est causé par l'action de protéases sur les macromolécules de la matrice extracellulaire (ECM). Malheureusement, la plupart des méthodes conventionnelles utilisées pour détecter la présence de ces protéases dans les liquides biologiques ne fournissent pas une mesure de leur activité protéolytique nette. En effet, ces méthodes ne tiennent pas compte des inhibiteurs naturels présents dans ces liquides. Afin de résoudre ce problème, nous avons développé le fluorescent activated substrate conversion assay (FASC). Cette méthode utilise des microsphères enrobées d'un substrat qui est lui-même couplé à la fluoresceine isothiocyanate (FITC). Le choix du substrat est basé sur la nature des protéases d'intérêt. Le FASC permet une mesure quantitative efficace et reproductible de l'activité protéolytique nette par cytométrie en flux. Dans le but de vérifier s'il est possible d'utiliser le FASC pour surveiller l'évolution de l'activité des protéases chez les personnes atteintes d'arthrite, nous avons mis sur pied et analysé une banque de liquides synoviaux (SF) provenant de patients atteints de différentes formes d'arthropathies. Nous avons été en mesure d'établir des corrélations entre l'activité protéolytique nette des protéases présentes dans les SF et le types de cellules inflammatoires recrutées. Ces résultats suggèrent que le FASC constitue une méthode potentiellement utilisable pour suivre le développement de la maladie et l'efficacité des traitements.